Photo : cegepsl.qc.ca
Super nouvelle pour les organisatrices au sein des diverses université et Alexandre Desjardins l’initiateur du projet. Le Réseau du sport étudiant du Québec prendra en charge les activités de la ligue de flag football universitaire du Québec dès que la Santé publique permettra le retour des activités. On peut être optimistes que la première saison sera en marche dès l’automne prochain.
Il y a deux mois, Bulletin sportif annonçait que des équipes pourraient éventuellement voir le jour dans huit universités québécoises. À l’époque, des étudiantes avaient amorcé des démarches diverses pour sonder l’intérêt au sein des différentes universités pour la création d’équipes de flag, autant auprès de la communauté étudiante qu’auprès des directions sportives. À ce moment, l’espoir que le RSEQ puisse prendre en charge l’organisation des activités de la ligue était très mince.
C’était normal. En général, les directions sportives des universités ne prennent pas tout de suite en charge les nouvelles équipes et donc, les nouveaux sports ne sont pas intégrés à la structure du RSEQ. Les équipes évoluent alors sous une formule dite de club. Selon les différentes universités, elles peuvent fonctionner via la vie étudiante ou de manière complètement indépendante. Elle utilisent parfois le nom et les couleurs des autres équipes sportives de leur université, parfois pas.
Cependant, les démarches pour faire naître la ligue de flag et le texte publié ont suscité d’importantes réflexions chez les membres du RSEQ. Et c’est suite à de nombreuses discussions que la décision a été prise de prendre en charge la ligue de flag football universitaire féminin. « On est super contents », nous dit d’entrée de jeu Alexandre Desjardins. « C’est ce qu’on voulait depuis le début. Reste à voir ce que ça implique, mais on peut dire qu’on a gagné. »
D’abord, il faut savoir que le flag football est le quatrième sport en importance en terme d’inscriptions au RSEQ. Ce n’est donc pas une activité marginale.
Gustave Roël, pdg du RSEQ ajoute : « La réflexion s’est étendue sur tout l’ensemble du réseau de compétition et la responsabilité des universités vis-à-vis ces étudiants et étudiantes qui évoluent en leur nom sans être intégrés au sein des équipes officielles. Qu’est-ce qui est le mieux pour eux? Comment gérer les cas possibles d’abus? »
Le RSEQ a donc pris la décision d’utiliser la nouvelle ligue de flag football à titre de projet pilote. Pilote en ce sens que le sport universitaire est pris en charge selon une finalité canadienne ou québécoise, mais jamais régionale, locale ou simplement ludique. Ainsi, la ligue de flag sera considérée comme une division 3, une réalité qui n’existait ni ici, ni ailleurs au Canada.
Que signifie exactement la D3 en comparaison avec la D1? « Ça n’a rien à voir avec la qualité des athlètes, nous dit Gustave Roël. C’est une question de niveau de prise en charge et de services à offrir aux athlètes par les universités. Par exemple, le niveau de formation des entraîneurs, la présence de responsables reconnus par l’université sur place lors d’événements, etc. » Ces balises seront établies d’ici la fin du mois de juin en collaboration avec Football Québec qui chapeaute le flag football dans la province et qui aurait pris en charge la ligue si le RSEQ ne l’avait pas fait.
La réflexion quant à la création de divisions 1, 2, 3 et même 4 au sport universitaire québécois se poursuivra tout au long de l’année 2021-2022. L’objectif sera d’établir les balises et l’offre de services exigés aux universités selon les divisions. Gustave Roël explique : « Il n’y a pas eu de regard porté sur le réseau de compétition sportif universitaire au niveau local depuis 30 ans. Nous souhaitons via cette réflexion offrir un réel développement sportif dans les 12 universités et assurer la pérennité des sports déjà pris en charge. Pour cela, les université pourront s’inspirer de ce qui se fait aux niveaux scolaire et collégial. »
Il est important de comprendre que contrairement aux autres conférences universitaires au Canada, le RSEQ encadre aussi le sport aux autres niveaux. La volonté de créer une continuité dans l’offre de service est simplement logique à ce point-ci.
Je conclurai en félicitant Alexandre Desjardins, Alexia Legault, Amélia Desrochers et toutes les autres étudiantes qui ont initié et bâti le projet de ligue de flag football universitaire. Leur travail a suscité une grande réflexion qui aura un impact sur tout le sport universitaire québécois en plus de leur offrir une occasion de poursuivre leur carrière dans le sport qui les passionne. Bravo!