Crédit photo : James Hajjar

Devant une salle bien remplie au CEPSUM, l’organisation des Carabins de l’Université de Montréal a procédé ce mercredi à l’annonce d’un don d’un million de dollars pour son programme de tennis. La somme provient de la famille LeBlanc et a déjà permis l’embauche de son tout premier entraîneur à temps plein.

La famille LeBlanc est bien impliquée dans le monde du tennis québécois depuis des décennies. Son membre le plus célèbre, Sébastien, a déjà remporté les Internationaux junior de Roland-Garros et de Wimbledon en 1990 en compagnie de Sébastien Lareau. Et c’est son frère Philippe qui était présent lors de l’annonce.

« L’objectif du don est d’offrir une alternative aux athlètes québécois en tennis qui s’exilent vers les États-Unis et qui finissent souvent par faire le choix d’y rester », a expliqué Philippe LeBlanc dans son allocution. Il a pris l’exemple des membres de sa famille qui ont dû aller aux États-Unis pour parfaire leurs aptitudes. Ses enfants ainsi que ceux de son frère Sébastien également. D’ailleurs, Maxence LeBlanc a choisi de poursuivre son parcours universitaire au football avec la prestigieuse organisation des Buckeyes d’Ohio State dans la NCAA.

Équipe de tennis des Carabins de l’UdeM avec M. LeBlanc à l’arrière au centre / Crédit photo : James Hajjar

En mêlée de presse, Philippe LeBlanc a ajouté qu’il souhaitait créer une force avec les Carabins qui entraînerait éventuellement un mouvement chez les autres universités. Il n’a pas écarté l’idée d’investir des sommes dans d’autres universités pour y arriver.

Une partie du million annoncé a déjà été investie dans l’embauche d’un entraîneur-chef à temps plein, David Desrochers. Ancien étudiant-athlète de 2003 à 2008 avec les Carabins, il était l’entraîneur à temps partiel de l’équipe entre 2008 et 2013. Sa présence à temps plein auprès de l’équipe de tennis lui permettra de mettre plus d’énergie au niveau du recrutement et dans l’amélioration des services directs aux étudiants-athlètes, notamment dans l’encadrement pédagogique, mais également dans l’organisation des activités et dans la recherche de financement.

David Desrochers, nouvel entraîneur-chef à temps plein de l’équipe de tennis des Carabins. À la table : Dabniel Jutras, Philippe LeBlanc et Geoff Molson / Crédit photo : James Hajjar

À la table, on retrouvait le recteur de l’Université de Montréal Daniel Jutras ainsi que le propriétaire et président du Club de hockey Canadien, Geoff Molson. Celui-ci a profité de son temps de parole pour inviter d’autres mécènes à investir dans le sport universitaire. Impliqué auprès des Carabins depuis 2015, M. Molson a salué chaleureusement le geste de la famille LeBlanc et souhaité du même coup la bienvenue à celle-ci au sein du groupe des gouverneurs.

La présence de M. Molson et surtout l’annonce de sa présence lors de l’invitation lancée par les Carabins n’était certainement pas étrangère à la forte délégation journalistique présente sur les lieux. Même Rodger Brulotte était là. À moins que ce ne soit pour le buffet, allez savoir. Plusieurs y voyaient d’ailleurs la possibilité que l’annonce du jour puisse concerner la création d’un programme masculin de hockey. La directrice de CEPSUM Manon Simard a même mentionné avoir reçu plusieurs textos en ce sens suite à l’invitation. Je ne vous cacherai que je faisais partie du groupe.

Crédit photo : James Hajjar

Les différents médias ayant pris soin d’envoyer les gens du « beat » sur place, la plupart ont saisi leur opportunité pour poser des questions sur des sujets entourant le CH. Mais l’un d’entre eux a tout de même voulu savoir si M. Molson, sa famille et son entreprise avaient des projets en tête concernant l’appui à la création d’équipes universitaires de hockey au Québec. Il faut se rappeler qu’il y a quelques années, la fondation de la famille Molson avait choisi d’investir un million de dollars pour aider à la création d’un programme de hockey masculin à l’UQAM.

Questionné à savoir si des projets concrets allaient éventuellement en découler, M. Molson a d’abord répondu que la fondation de sa famille est privée et qu’elle reçoit beaucoup de demandes. Puis, sourire en coin, il a conclu en disant : « Vous allez voir si des projets avancent. »

Bref, toujours de bonnes nouvelles lorsque des gens d’affaires d’ici choisissent d’investir dans le sport universitaire. L’organisation des Carabins espèrent maintenant que ça donnera envie à d’autres d’emboîter le pas.

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