Crédit photo : Michael P. Hall
Le Vert & Or de Sherbrooke avait connu un mois de mars cendrillon en 2022. On a été moins surpris de les voir au sommet du volleyball québécois au début du mois de mars 2023. Cependant, il restait à démontrer que la 3e place de la saison dernière n’était pas qu’un coup de chance. Et de ce côté, mission accomplie.
Au premier tour, l’équipe de Fethi Abed se mesurait aux finalistes de la conférence ontarienne. Mené par Yoan David avec 17,5 points, le Vert & Or a pulvérisé Windsor en trois manches de 25-17, 25-17 et 25-20 pour assurer sa place en 1/2 finale face aux champions en titre et premiers favoris, les Golden Bears de l’Alberta. Encore une fois, David a été magistral avec 18 attaques marquantes et 12 réceptions défensives dans une autre victoire par balayage. Zachary Hollands a aussi été stellaire dans ce match avec 14 attaques marquantes. Guillaume Rivest et Sébastien Lapensée ont ajouté 9 et 7 réceptions défensives respectivement.
En grande finale, le Vert & Or s’est retrouvé devant l’autre giga programme du volleyball universitaire masculin, les Spartans de Trinity Western. Ceux qui avaient battu les Carabins au premier tour, puis les hôtes, les Marauders de McMaster en 1/2 finale, n’ont finalement fait qu’une bouchée de Sherbrooke. La domination au bloc et la puissance au service des géants de l’Ouest auront finalement eu raison de la rapidité du Vert & Or.

Yoan David et Julien Vanier au bloc / Crédit : Yves Longpré
Mais quelle démonstration de la part de cette équipe encore jeune qui sera encore l’équipe à battre du volleyball québécois la saison prochaine. Avec un si petit bassin de joueurs de volleyball masculin au Québec, l’exploit est d’autant plus notable.
À noter que les Carabins de l’Université de Montréal n’ont pas à rougir de leur performance. Après avoir donné une solide opposition aux éventuels champions (24-26, 19-25, 27-29), les Bleus ont réussi une remontée en gagnant les deux dernières manches pour l’emporter en cinq sets face aux Huskies de la Saskatchewan. Ils ont finalement acquis le 5e rang du championnat avec une autre victoire en cinq manches, cette fois contre le Varsity Blues de Toronto. Guillaume Bisson, Julien Boileau et Yassine Kassis ont particulièrement bien fait dans le tournoi.
Yoan David et Jonathan Portelance du Vert & Or ont été choisis sur l’équipe d’étoiles du tournoi. David et Yassine Kassis avaient également été nommé sur la première équipe d’étoiles canadiennes, tandis que Portelance et Nicholas Fortin, du Rouge et Or, ont trouvé leur place sur la deuxième. Charles St-Aubin, passeur du Rouge et Or, a lui, été élu sur l’équipe d’étoiles canadiennes des recrues.
Une énigme à solutionner
Du côté féminin, les Citadins de l’UQAM et les Martlets de McGill ont toutes deux été battues dès le tour initial. L’UQAM s’est d’abord inclinée en trois manches devant les championnes de l’Atlantique, les Tigers de Dalhousie, éventuelle médaillées de bronze. Puis McGill a suivi avec un revers en quatre manches face à Trinity Western, qui allait plus tard terminer le tournoi avec l’argent au cou.
L’UQAM et McGill se sont retrouvées en 1/2 finale consolation. Le match a été gagné par les Citadins, qui se sont ensuite inclinées en trois manches consécutives contre l’équipe classée #3, les Cougars de Mount Royal. Ce fut essentiellement l’incapacité de terminer les points sur des attaques marquantes avec régularité qui aura fait la différence pour l’UQAM face à ses adversaires des autres provinces.

Anica Pineault / Crédit : Siuxy Sports
Visiblement, l’énigme des équipes hors Québec n’a pas été solutionnée par nos représentantes cette année. L’avantage physique? Peut-être. D’ailleurs, la recrue Anica Pineault, 6’0, a été l’attaquante la plus efficace à Vancouver pour l’UQAM alors que Clara Poiré, 6’2, a été la plus productive pour McGill contre Trinity Western.
Mais ça n’explique pas tout. Sherbrooke chez les hommes a démontré que le déficit en taille peut être compensé pour atteindre l’élite du volleyball canadien.
À noter que la veille du tournoi, on avait procédé à la cérémonie des honneurs individuels. Claude Tremblay des Citadins a été choisi entraîneur-chef de l’année au Canada alors que Sabrina Mayer a été élue sur la première équipe d’étoiles et Anica Pineault, sur celle des recrues. Milica Djordjevic des Carabins a étgalement trouvé une place sur l’équipe toute canadienne des recrues. Charlène Robitaille de McGill et Olympe Desmedt des Carabins ont été nommées sur la deuxième équipe d’étoiles.
Enfin, coup de chapeau à Danny Brown et Gilles Lépine qui ont fait, encore une fois, un travail splendide à la description et l’analyse en français des matchs du championnat féminin.