Crédit Photo : Mathieu Tanguay

Bon, on a mis beaucoup d’énergie sur le football et le soccer cet automne. Il est maintenant temps de faire place aux autres. Question de se préparer pour après les Fêtes, voici un état des lieux des différents sports d’équipe. On commence avec le basket universitaire féminin.

Ça devient la norme chaque année d’associer le basketball universitaire québécois au nom d’Amaiquen Siciliano. La meneuse des Gaiters de Bishop’s a remporté le titre de joueuse par excellence au RSEQ au cours des deux dernières saisons. Et encore cette année, elle a amorcé la campagne sur les chapeaux de roue.

Première du circuit au niveau des points par match (20,2) et des aides (5,8), elle est également 4e pour le pourcentage de réussite aux lancers francs (85,2%) et dans le top 10 pour les vols de balle. Avec ses coéquipières Victoria Gauna (4e avec 16,5 pts/match) et Jael Kabunda (1re du circuit pour les rebonds – 11,5/match et 6e avec 14,3 pts/match), elles forment un trio imparable depuis le début du calendrier. Bien que Kabunda ait raté les deux derniers matchs.

Siciliano a connu son meilleur match dans une victoire de 99-64 face à Concordia avec une récolte de 38 points. Gauna en a ajouté 30.

Amaiquen Siciliano et Victoria Gauna / Crédit : Emery Gbodossu

Jennifer Louis et Deborah Aboagye complètent le tout puissant quintette dirigé par Dianna Ros et Rod Gilpin. Les Gaiters maintiennent une moyenne tout près des 80 points par match tout en n’en accordant que 61. Seuls deux de leurs six matchs se sont soldés par moins de 10 points d’écart.

Tout ça pour dire que les Gaiters mènent dans à peu près toutes les catégories statistiques et ont une fiche immaculée à l’approche de la pause des Fêtes. Malgré deux excellentes saisons en 19-20 et 21-22, les Gaiters n’ont pas réussi à se tailler une place en finale du RSEQ. C’est assurément l’année pour y arriver puisqu’il s’agit possiblement de la dernière de Siciliano dans l’uniforme mauve et gris.

Les suivent au classement deux équipes aux profils statistiques très comparables, les Citadins de l’UQAM et le Rouge et Or de l’Université Laval. Mais ça ne fait pas d’elles des équipes au même profil sur le terrain. Le Rouge et Or est une équipe efficace pour placer le jeu et réussir ses tirs alors que l’UQAM est une équipe qui crée des revirements.

Avec des fiches identiques de 4-2 à la pause, ces deux équipes batailleront jusqu’à la fin pour l’opportunité de recevoir le match de 1/2 finale à la maison au début du mois de mars. D’ailleurs, elles se sont déjà mesurées deux fois et sans surprise, les honneurs ont été partagés. Et chaque fois par trois points d’écart. Rappelons que les deux équipes ont croisé le fer lors des deux dernières finales provinciales.

L’UQAM est menée par les jumelles Verrier. Fredlyne était déjà une joueuse établie la saison dernière avec les Citadins tandis que Fredlaine évoluait en Europe. Maintenant à nouveau réunies, elles forment une paire imposante par leur stature (6’0) et par leurs performances.

Fredlyne et Fredlaine Verrier / Crédit photos : Carl Rodrigue

Elles sont respectivement 5e et 7e au chapitre des points par match. Fredlaine est première pour les vols de balle et 3e pour les rebonds (1re pour les rebonds défensifs) tandis que Fredlyne est 3e pour le pourcentage de tirs réussis et deuxième pour les rebonds offensifs. Leur intensité sur le terrain nous assure d’un spectacle à chaque match.

Mais elles ne sont pas seules. Les vétéranes ailières Alexe Dufresne et Judith Lavoie ainsi que les jeunes meneuses Paule-Beline Ibata-Pondza et Yasmine Gasmi (20 points à son tout premier match avec 6 tirs de 3 points réussis en 7 tentatives) ont leur mot à dire dans les succès des Citadins. Les départs des Véronique Boivin, Clara Blachier et Inga Aleksaite semblent avoir été comblés.

Du côté du Rouge et Or, c’est un groupe jeune qui s’améliore de match en match. Après avoir perdu deux de ses trois premiers affrontements, la troupe de Guillaume Giroux a gagné ses trois suivants, dont le dernier sur la route face aux Citadins.

Sabrine Khélifi / Crédit : Yan Doublet

La recrue Léa-Sophie Verret est première de l’équipe avec ses 12,5 points par match. Ce qui lui confère le 8e rang du RSEQ. Ses coéquipières Frédérique Beaudry-Blais, Élodie Lajoie, Audrey Béland et Sabrine Khélifi sont respectivement 9e, 11es à égalité et 13e à ce même chapitre. La contribution offensive est bien partagée, à preuve, quatre joueuses différentes ont été les meilleures pointeuses du Rouge et Or lors des six premiers matchs de l’équipe.

Dans les autres catégories statistiques, notons qu’Audrey Béland est première du circuit universitaire québécois avec un pourcentage de 55,6% de ses tirs réussis en plus d’être 4e pour les rebonds par match. Sabrine Khélifi est deuxième pour les aides par match (5,7) et troisième pour le taux de réussite aux lancers francs, catégorie dominée par sa coéquipière Frédérique Beaudry-Blais (94,1%). Léa-Sophie Verret est quant à elle 4e à la ligne de 3 points avec 37,5% de réussite.

Laval sera un adversaire coriace plus la saison va avancer. Son efficacité en défensive combinée à sa capacité de faire payer ses adversaires à la ligne des lancers francs pourraient ralentir les ardeurs des équipes adverses.

Le bas du classement est occupé par Concordia et McGill. Dans le cas des Stingers, on doit parler de reconstruction après les départs des vétéranes étoiles Myriam Leclerc, Caroline Task, Coralie Dumont et Nelly Owusu. La défensive est de loin le volet le plus problématique alors que la troupe de Tenisha Gittens est dernière de loin avec une moyenne de 77,5 points accordés par match à ses adversaires.

Areej Burgonio / Crédit : Caroline Marsh

Cependant, la meneuse de 4e année Areej Burgonio et l’attaquante de 6’1 Serena Tchida connaissent du succès offensivement en étant respectivement 2e et 3e pour la moyenne de points par match. Tchida est également 2e au chapitre des rebonds alors que Burgonio est 3e pour les aides par match et les vols de balle. En y ajoutant les 14 tirs de 3 points réussis par la recrue ontarienne Rowena Blais (1re du RSEQ), on a un noyau intéressant pour faire plaisir aux fans.

Les Martlets sont quant à elle à la recherche d’une première victoire cette saison. Bien qu’elles aient offert une solide opposition aux Gaiters lors de leur dernier match (elles menaient par 8 avec une minute à faire au 3e quart), on peut dire que c’est un départ difficile pour l’équipe de Rikki Bowles. Cette dernière n’a d’ailleurs toujours pas connu la joie de la victoire depuis ses débuts comme entraîneure-chef des Martlets. McGill a terminé la dernière saison avec une fiche de 0-12.

Contrairement à Concordia, McGill se débrouille assez bien défensivement. Elles n’ont accordé que huit points de plus de Bishop’s après leurs six premières rencontres. Par contre, avec une moyenne inférieure à 50 points par match, il devient difficile de compétitionner. Espérons pour les Martlets que les 65 points inscrits face à Bishop’s leur donneront de quoi bâtir pour le reste de la saison.

L’équipe est toutefois très jeune et le talent y est. Les gardes Emma-Jane Scotten et Stephy Tchoukuiegno maintiennent une moyenne supérieure à 10 points par match. Alors que Charlotte Guérin vient au 5e rang du circuit pour les rebonds.

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