Crédit photo : James Hajjar

Pour la semaine 3 de cette saison de football universitaire, nous avons assisté à l’affrontement tant attendu entre les Carabins de l’Université de Montréal et le Rouge et Or de Laval. Nous avons aussi eu droit à un match excitant entre le Vert & Or de Sherbrooke et les Redbirds de McGill. Voici mes impressions et des faits présentés sur les deux matchs de la fin de semaine dernière.

Sherbrooke 21 – Mcgill 13

1. Au premier quart, les défensives des deux équipes ont amorcé le match. Aucun point n’a été marqué en début de match.  Pour McGill, le demi-défensif Benjamin Labrosse, le secondeur Aidan Licoppe et le joueur de ligne Nicholas McConnell, ont limité les gains de l’offensive du Vert et Or, et mis de la pression sur le quart-arrière Charles Picard. Globalement, la défensive des Redbirds a bien travaillé tout au long de cet affrontement.

2. L’offensive des Redbirds a commencé le match avec un peu plus de succès, notamment grâce à des courses explosives du quart-arrière Eloa Latendresse-Regimbald et des passes captés par William Langlais, Darius Simmons, Gabriel Faucher et Zacharie Magnan. Soulignons la passe exceptionnelle de 61 verges pour un touché, envoyé par Latendresse Regimbald vers Darius Simmons. 

3. Encore une fois, le maintien du ballon durant de longues  séquences offensives est une faiblesse des Redbirds. Pour le Vert et Or, le demi-défensif Marius Massé-Vincelette et le secondeur Alexandre-Karl Boudreau ont récupéré des échappés du ballon. 

Ces erreurs limitent le potentiel remarquable de cette nouvelle offensive de McGill et mettent leur  brigade défensive dans des positions désavantageuses sur le terrain.

4. À partir de la fin du deuxième quart, le Vert & Or a repris le contrôle du match. Les porteurs de ballon Pier-Olivier Cadoret et Jimmy Larose-Joubert ont combiné pour un gain total de 133 verges sur des jeux de course. Le succès de l’offensive dans le jeu au sol est un avantage majeur pour cette équipe. En effet, il comble pour les lacunes du jeu aérien, ralenti le rythme du match et permet de conserver le ballon plus longtemps. Ainsi, leur défensive bénéficie grandement  de cet atout, car elle peut affronter une offensive adverse avec un rythme plus saccadé.

5. Le Vert & Or a conservé le ballon 8 minutes au 3ᵉ quart, et 10 minutes au 4ᵉ quart, comparé à six minutes et quatre minutes de possession pour les Redbirds durant ces mêmes périodes. Le travail exemplaire des unités spéciales, avec les botteurs Jacob Camiré et Louis Tardif, permet  plus facilement à cette équipe de jouer du football complémentaire : on met la défense dans de bonnes positions pour arrêter l’adversaire et l’on tire profit des opportunités de revirements avec de longues séquences offensives grâces au jeu au sol. 

6. Mention spéciale pour l’action spectaculaire du secondeur Alexandre-Karl Boudreau, avec la récupération d’un ballon échappé durant un botté de dégagement, pour ensuite marquer le touché décisif du match, au 4ᵉ quart.

Crédit Photo: James Hajjar.

Montréal 21 – Laval 18

  1. Les défensives des deux grands rivaux ont amorcé avec force le match. Au 1ᵉʳ quart, pour les Carabins, le secondeur Nicky Farinaccio s’est imposé avec deux sacs du quart et son coéquipier Michael Brodrique a intercepté une passe de Desjardins pour inscrire un touché.  Pour le Rouge et Or, le secondeur Alec Poirier a intercepté une passe de Jonathan Sénécal.
  1. Tout au long du match, la ligne défensive des Carabins a maintenu de la pression sur le quart-arrière du Rouge et Or, notamment avec Gabriel Maisonneuve, qui a aussi obtenu un sac du quart. Leur effort remarquable et leur agressivité ont forcé Arnaud Desjardins à prendre des décisions rapidement avec le ballon et sortir de sa zone confort. Mis à part une séquence offensive, au 2ᵉ quart, qui s’est conclu par une passe de touché capté par le receveur Édouard Arsenault, le jeu aérien du Rouge et Or, a connu peu de succès durant ce match.
  1. La ligne défensive du Rouge et Or a aussi bien performé, avec notamment un sac du quart de Jean-William Rouleau sur Jonathan Sénécal. Collectivement, la défensive du Rouge et Or a fait un excellent travail pour limiter le jeu au sol des Carabins. Ces derniers ont terminé avec uniquement 56 verges obtenues au total pour le match.
  1. À mon avis, l’élément à souligner du match : la performance exceptionnelle des demi-défensifs de ces deux équipes. Des deux cotés, l’anticipation des décisions du quart-arrière adverse et le talent athlétique étaient mises en valeur. Notons que le Rouge et Or n’a pas accordé de touché à l’offensive des Carabins durant ce match.
  1. Pour les Carabins, Bruno Lagacé,  Kaylyn St-Cyr et le reste de leur brigade ont fait un excellent travail en couverture de passe, particulière dans les zones profondes. Pour le Rouge et Or, le secondeur Thomas Landry a  intercepté de façon impressionnante Jonathan Sénécal à la fin du 2ᵉ quart. Landry et son coéquipier Maxym Lavallée ont défié de manière admirable les nombreuses tentatives de passe de Sénécal. 
  1. Ainsi  l’écart entre le succès du jeu aérien de ces deux équipes, particulièrement en fin de match, explique en partie le résultat de cette rencontre. Les Carabins ont obtenu 281 verges par la passe et le Rouge et Or 138 verges. Il est important de mentionner que la ligne offensive des Carabins, malgré l’absence du vétéran Alexandre Levac, remplacé par la recrue Alassane Diouf, a bien protégé Sénécal dans les jeux décisifs de ce match.
  2. À la fin du 4ᵉ quart, lors de la dernière séquence offensive du match, Jonathan Sénécal a été capable de rejoindre Iraghi Muganda et  Alexandre Jones Dudley pour deux premiers essais décisifs. Encore une fois, il nous a montré son don pour placer le ballon là où seulement ses receveurs peuvent l’attraper. Ainsi, le botteur Phillipe Boyer a pu conclure ce chapitre de la rivalité Montréal-Laval avec un botté de placement de 45 verges.
Crédit Photo : James Hajjar.

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