Les Citadins de l’UQAM font maintenant partie de l’élite au volleyball québécois. Le jeune programme mené par Claude Tremblay s’améliore d’année en année. La saison prochaine, toutefois, ils devront poursuivre leur route sans leur capitaine, Gabrielle Archambault. C’est plus qu’une page importante qui se tourne, c’est tout un chapitre que se termine.
Au début de ses années au secondaire, Gabrielle Archambault ne s’intéresse pas du tout au sport. C’est une artiste dans l’âme, elle chante, danse et fait du théâtre. Mais quand on fréquente l’école Jean-de-la-Mennais à La Prairie, il y a un certain Jean-Louis Portelance qui sillonne les couloirs et fouine dans les cours d’éducation physique. L’entraîneur de volleyball est sans cesse à la recherche de nouveaux talents pour son équipe féminine. Et Gabrielle est grande, très grande.
« En secondaire 1, Gabrielle avait une tête de plus que ses amies. Je l’ai approchée, mais elle n’était pas intéressée. J’ai tenté ma chance à nouveau l’année suivante. Elle a fini par accepter. Parce que son père, que je connaissais bien, allait être son entraîneur », nous raconte l’entraîneur dont la réputation n’est plus à faire après 35 ans dans les gymnases du Québec.
« À Jean-de-la-Mennais, il fallait faire un choix d’activité. J’ai accepté d’embarquer dans le volley, oui, mais le fait que les entraînements étaient en soirée y a été pour quelque chose. Je n’allais pas avoir à me lever tôt », avoue en riant Gabrielle Archambault en parlant de ses débuts. « J’étais surtout un projet parce que j’étais grande. Mais disons que je n’étais pas toujours très en contrôle de mon corps à cette époque. Il m’a fallu beaucoup de travail pour y arriver. »

À la fin de sa première saison, Jean-Louis Portelance, qui s’occupait de l’équipe juvénile formée par les élèves de secondaire 3, 4 et 5, l’a invitée à venir assister à une compétition. Gabrielle avait passé 95% de cette première saison sur le banc et elle ne croyait pas réellement en ses chances de jouer au prochain niveau. « Il faut être patient avec les grandes athlètes. Elle était très élancée et plutôt lente. Une fille qui mesure 6’1 à 15 ans, c’est hors norme et il y a souvent un jugement avec lequel il faut vivre. Mais sur un terrain de volleyball, c’est plus normal, ça devient un endroit où elle pouvait se sentir bien. »
« Elle a rapidement cru au processus et a toujours été une joueuse très engagée. Et ça s’est perpétué au cégep par la suite. Certains diront qu’elle était parfois même trop enthousiaste à ses débuts, mais Gabrielle a toujours été une très bonne coéquipière qui faisait attention à tout le monde. C’était une athlète très agréable à entraîner, très disciplinée, peut-être trop parfois. Elle était impatiente par rapport à son propre développement et il lui arrivait de vouloir faire les choses trop vite, notamment au retour de blessures », raconte-t-il.

C’est après sa quatrième année de secondaire que l’éclosion est survenue. L’amélioration avait toujours été constante, mais c’est à ce moment que Gabrielle a commencé à croire en ses moyens, selon son entraîneur de l’époque.
« On pouvait peut-être lui prédire une carrière au niveau universitaire, mais pas nécessairement qu’elle ferait les équipes d’étoiles ou qu’elle pourrait envisager une carrière professionnelle. »
Jean-Louis Portelance, entraîneur de Gabrielle à l’école Jean-de-la-Mennais
Membre de l’équipe du Québec Espoir à deux reprises, Gabrielle a suivi le chemin tout désigné pour les meilleures joueuses de la région de la Montérégie. Après Jean-de-la-Mennais, elle s’est jointe aux Lynx d’Édouard-Montpetit au niveau collégial D1 en 2013. À sa première saison, elle a malheureusement subi une fracture du péroné qui l’a tenue à l’écart du jeu pour la majeure partie de la saison. Et la suivante, elle n’était toujours pas sur l’équipe partante, coincée derrière d’autres joueuses de centre qui lui étaient supérieures.
Puis, à sa troisième saison, elle a enfin pu avoir sa place entourée de joueuses qui ont connu (et connaissent encore) de grandes carrières, comme Maude Babin, les soeurs Claire et Catherine Vercheval ainsi que Charlène Robitaille.
Au-delà des blessures et du temps de jeu réduit, les deux premières années de Gabrielle à Édouard-Montpetit n’ont pas été faciles. De son propre aveu, ces années ont forgé son caractère. « Le collégial a été un gros trois ans d’apprentissage. J’étais moins heureuse de jouer. Je ne me sentais pas acceptée par les autres joueuses lors des deux premières saisons. L’ambiance n’était pas toujours bonne. J’ai alors pensé changer d’équipe et même abandonner le volley. Mais j’avais donné ma parole à l’entraîneur Pascal Murray et malgré tout, j’aimais les sensations que j’avais quand je mettais mes souliers et que j’étais sur un terrain. »
«J’ai appris à compartimenter les différents aspects de ma vie pour garder l’équilibre et ne pas laisser un élément dicter tout le reste.»
Gabrielle Archambault, à propos de la façon dont elle a géré les difficultés à ses années collégiales
Grâce à sa famille et à Jean-Louis Portelance, avec qui elle avait tissé un lien très fort au point de le considérer comme son deuxième père, Gabrielle est entrée dans sa troisième année collégiale la tête baissée avec l’idée d’aller jusqu’au bout. Malgré la quantité de bonnes joueuses au sein de la formation, les résultats ont été somme toute moyens. Mais l’ambiance a changé. Selon ses dires, ce fut une belle année. « L’encadrement n’était pas parfait pour que nous puissions performer à notre meilleur niveau, mais mon rôle a changé et le plaisir a été retrouvé.»

Après cette troisième saison collégiale, les offres pour jouer à l’université lui sont parvenues de McGill, Sherbrooke, Laval et l’UQAM. « Je ne croyais pas me faire recruter, mais Claude (Tremblay) m’a dit que j’aurais la chance d’être partante pendant cinq ans en plus de m’offrir une bourse pour mes frais de scolarité. Ça me faisait du bien de voir que j’aurais un rôle et le défi d’amener l’UQAM à être une solide équipe de Division 1 m’interpellait. »
L’entraîneur-chef des Citadins, Claude Tremblay était très heureux que Gabrielle choisisse son programme : « On venait de monter en D1 l’année précédente. L’équipe était surtout composée de joueuses qui provenaient du collégial D2, donc l’éthique de travail n’était pas la même. Gabrielle aimait l’idée de construire le programme. Ça prouve son côté humain. La plupart des meilleures joueuses préféraient se joindre à des programmes déjà établis. »
Inscrite au baccalauréat en enseignement de l’univers social au secondaire, Gabrielle Archambault entre à l’université avec son talent, son attitude, son désir de bien faire et son expérience de moments difficiles. Dès le départ, une adaptation a dû se faire. « Les joueuses étaient beaucoup laissées à elles-mêmes à l’entraînement. Par exemple, quand il y avait des blessures, les filles ne venaient simplement pas aux entraînements. J’ai souligné à Claude que ce n’était pas une bonne façon de faire », se remémore celle qui n’avait clairement pas la langue dans sa poche.

« Claude m’a fait confiance. J’ai rapidement pris le rôle de lui communiquer la « vibe » de l’équipe. Je m’entendais bien avec tout le monde, je voulais vraiment que les filles se sentent bien et en même temps que tout le monde travaille fort pour gagner. »
Pour démontrer le leadership qu’elle avait déjà même si elle était une recrue, Gabrielle cite la fois où elle a stoppé un exercice en plein milieu pour ramener ses coéquipières à l’ordre et leur faire savoir qu’elles n’allaient jamais gagner si elles pratiquaient comme ça.
Tremblay acquiesce avec force quand on lui parle de cet ascendant qu’elle avait sur ses coéquipières. « Gabrielle, c’est la maman de l’équipe. Elle s’organise toujours pour que tout le monde ne manque de rien. Aussi, elle savait dire les bonnes choses au bon moment. T’as beau, comme coach, vouloir plus, quand ça vient d’une joueuse, l’impact est différent. Et puis, c’était une excellente joueuse qui travaillait tellement fort que les autres n’avaient pas le choix de suivre. »
Des propos repris par sa coéquipière Sabrina Mayer : « Elle est dédiée à son équipe qu’elle considère vraiment comme sa famille. Autant elle est proche de nous, autant elle peut nous brasser si elle ne nous sent pas impliquées. »

À chaque saison, les Citadins devenaient meilleures. Gabrielle, qui n’avait jamais reçu d’honneurs individuels dans sa carrière, a été sélectionnée sur la deuxième équipe d’étoiles dès sa première saison. Et elle a répété l’exploit à sa deuxième. À sa troisième, Gabrielle a subi une importante blessure. Une hernie discale qui faisait croire à plusieurs que sa carrière était compromise. Mais, comme chaque fois où elle avait été confrontée à une difficulté, elle s’est investie à fond. Elle n’a raté aucune séance de réhabilitation et allait même faire des exercices supplémentaires avec son vieux complice Portelance. Ensuite, elle est revenue pour sa quatrième saison et encore une fois, elle a été nommée sur la deuxième équipe d’étoiles du circuit universitaire québécois.
Puis est arrivée la pandémie de COVID-19. Ce qui devait être la cinquième et dernière saison universitaire de Gabrielle a été annulée. Ayant terminé son baccalauréat, cela devait mettre un terme à sa carrière et franchement, ça aurait été une façon assez triste de boucler la boucle. Pour une joueuse aussi passionnée, on pourrait croire que c’était un coup dur. Mais, ayant déjà été sur la touche pour de longues périodes dans le passé, elle savait à quoi s’en tenir. Puis comme elle avait appris à le faire, la capitaine des Citadins pigeait dans les autres compartiments de sa vie pour garder l’équilibre.
Un de ces compartiments était bien sûr sa famille. Plus jeune de trois soeurs, Gabrielle a vécu la période pandémique d’une façon qui allait certainement être le plus grand test de sa vie pour son équilibre. Marianne l’aînée est médecin et a donc été en première ligne pour venir en aide à la population. Puis, Dominique, militaire installée en Nouvelle-Écosse et enceinte… à qui on a diagnostiqué un cancer à un stade avancé.
« On ne pouvait pas aller la voir, c’était très difficile », confie Gabrielle avec émotion. « Elle a dû subir des chirurgies et des traitements de chimio loin de nous. » Malgré tout, elle a accouché de son enfant en juillet 2020. Une première petite-fille pour Gérard et Natacha. Puis, elle a poursuivi ses traitements. Malheureusement, Dominique s’est éteinte en mars 2021. Une épreuve extrêmement douloureuse qui reléguait loin en arrière-plan l’annulation d’une saison de volleyball.
Dominique Archambault, soeur de Gabrielle et sa fille / Photo : Courtoisie Les parents de Gabrielle, Natacha Loiselle et Gérard Archambault, maintenant grands-parents / Photo : Courtoisie Marianne, Gabrielle et Dominique / Photo : Courtoisie
« J’ai dû demander des reports pour les remises de travaux afin de pouvoir être auprès d’elle et de ma famille, mais ma soeur ne voulait pas qu’on reste triste. Elle voulait qu’on fasse le party et qu’on s’amuse. De mon côté, j’avais mes responsabilités auprès de l’équipe en plus des cours de gym que je donnais, des soins à domicile que je prodiguais ici et là. » À cela s’ajoutaient ses responsabilités de représentante de l’équipe de volley au C.A. des Citadins.
« Ce sont toutes ces activités qui m’ont permis de passer à travers. Je ne sais pas comment j’aurais vécu mon deuil si je n’avais pas eu ces responsabilités pour me tenir occupée. »
Les entraînements ont repris et Gabrielle avait terminé son baccalauréat. Mais elle s’est finalement rendue compte que l’enseignement n’était peut-être pas la voie pour elle. Elle a donc décidé d’entamer un nouveau baccalauréat, cette fois en travail social. Puis, elle s’est remise à la tâche pour préparer sa vraie dernière saison universitaire, puisque les étudiants-athlètes ont eu droit de reprendre l’année perdue.
À leur saison précédente, en 2019-2020, les Citadins avaient terminé à égalité en tête du classement avec Montréal et Laval. Mais elles s’étaient inclinées en deux matchs en demi-finale face au Rouge et Or. L’objectif pour 21-22, une bannière de championnes pour l’équipe et une place sur la première équipe d’étoiles pour Gabrielle.
La saison s’est bien déroulée. La compétition ayant été des plus féroces du début à la fin. Et avec une nouvelle vague de COVID aux Fêtes, le calendrier a été tronqué de plusieurs matchs. Pour une première fois dans l’histoire, les Carabins de l’Université de Montréal ont été éliminées avant même les éliminatoires. Le RSEQ allait couronner une équipe autre que les Carabins pour la première fois depuis 2014. Terminant au troisième rang du classement avec une fiche de 8-4, derrière Sherbrooke (9-3) et McGill (9-3), les Citadins devaient passer au-travers des puissantes Martlets en demi-finale. Une tâche ardue puisque la troupe de Claude Tremblay n’avait soutiré qu’un seul set en deux matchs aux représentantes de McGill en saison régulière.
Gabrielle avait été la joueuse la plus productive des siennes en saison face à McGill, mais elle allait avoir besoin de l’apport de ses coéquipières pour y arriver. Le premier match, disputé à McGill, a été poussé à la manche ultime et les Citadins sont sorties victorieuses. Cinq joueuses, dont Gabrielle, ont inscrit au moins 10 points. L’excellente Sabrina Mayer en a cumulé 16.
Le lendemain, les Citadins avaient l’occasion de passer en finale en jouant devant leurs partisans. La première manche a été extrêmement serrée, mais ce sont les Rouges qui l’ont finalement arrachée 33-31. Les Citadins ont répliqué 25-23 à la deuxième avant de laisser aller les deux dernières 25-18 et 25-21. Ce n’est certes pas faute d’avoir tout donné que les uqamiennes ont dû s’avouer vaincues. Avec respectivement 53 et 68 attaques tentées, Gabrielle et Sabrina ont finalement terminé la rencontre avec 23 et 20,5 points à leur fiche. Une performance supérieure à toutes les autres joueuses des deux côtés du filet.

Le dimanche, de retour au gymnase de McGill, les coéquipières de Gabrielle allaient encore une fois tout donner pour lui permettre d’avoir une occasion de jouer une finale. Sabrina Mayer, bien sûr, mais également la passeuse Mathilde Bruggeman-Gascon, l’attaquante Laura Côté Collin, les centres Erlande Daclia et Sarah-Jade Goulet ainsi que la libéro Ariane Pelosse-Brunelle connaissaient l’importance du moment pour leur « maman ».
Malheureusement, l’opposition était trop forte cette journée-là. Les Citadins ont baissé pavillon en trois sets de 25-23, 25-16 et 27-25 devant les Martlets menées par l’ancienne coéquipière de Gabrielle chez les Lynx d’Édouard-Montpetit et joueuse par excellence de la saison Charlène Robitaille. Gabrielle a tout de même pu quitter la tête haute ayant mené les siennes avec 14 points. Mais ce n’était bien sûr pas le résultat espéré.

Et c’est ainsi qu’a pris fin la carrière universitaire de la grande Gabrielle Archambault. Non, la bannière de championnes du RSEQ n’est pas accrochée dans les hauteurs du Centre sportif de la rue Sanguinet. Et le voyage à Calgary pour affronter les meilleures équipes canadiennes allait se faire sans l’équipe en bleu poudre. Cependant, même sans les titres et les grands rendez-vous, le legs de Gabrielle Archambault au programme des Citadins de l’UQAM est bien présent et probablement tout aussi fort.
Cette dernière saison universitaire se situe au sommet de ses meilleurs souvenirs lorsqu’elle revisite sa carrière. « J’ai joué à trois positions différentes, j’ai atteint mon objectif d’être nommée sur la première équipe d’étoiles et j’ai pu jouer mon rôle de maman et même de grand-maman de l’équipe. Les filles m’agaçaient à cause de la différence d’âge. Je suis très fière de cette saison qu’on vient de finir. »

Sa coéquipière Sabrina Mayer est également très fière de sa capitaine. Les deux joueuses ont particulièrement appris à se connaître cette saison. « À mes premières saisons, nous étions de bonnes coéquipières, mais on ne se tenait pas ensemble à l’extérieur du gymnase », explique la dynamique attaquante. « Cette saison, j’ai dû prendre un plus grand rôle de leadership avec 11 recrues à intégrer. Gabrielle ne pouvait tout faire toute seule, alors on s’est rapprochée. »
Mayer, également nommée au sein de la première équipe d’étoiles du RSEQ en 21-22, mais aussi sur la 2e au Canada, ne tarit pas d’éloge à propos de sa capitaine. « C’est une capitaine et une personne exceptionnelle. Je n’ai jamais vu une athlète aussi assidue à son entraînement. Tu apprends beaucoup sur toi-même en la côtoyant. Tout le monde peut compter sur Gab à n’importe quel moment. »
« Gabrielle représente ce qu’est une Citadine d’excellence »
Sabrina Mayer, coéquipière et amie

Mayer a bien voulu nous raconter une anecdote. « Quelques heures avant notre toute dernière pratique de la saison, une joueuse avait oublié une pièce d’équipement. Comme toujours, Gabrielle s’est dépêchée de lui répondre qu’elle lui amènerait ce qui manquait. Mais, une fois arrivée au vestiaire, Gabrielle s’est rendue compte qu’elle l’avait oubliée. C’est la première fois de sa carrière qu’elle oubliait quelque chose. À sa dernière. C’était quoi les chances? »
Son absence la saison prochaine créera certainement un grand vide. « C’est elle qui chante la chanson dans notre rituel d’avant match alors que les autres l’accompagnent », raconte Mayer. « Elle a une voix extraordinaire, mais elle ne va jamais l’assumer. Elle le fait chaque fois avec tout son coeur et son humilité. Lors du dernier match, d’ailleurs, on avait toutes les les larmes aux yeux. Ce n’était pas notre meilleure prestation. L’an prochain, il faudra faire passer des auditions pour lui trouver une remplaçante », ajoute-t-elle en riant.
« Gabrielle est une leader née. Elle a vraiment contribué à amener la culture du programme à un autre niveau. On lui doit beaucoup. Elle laisse une empreinte d’excellence par son travail, son éthique et son sens des responsabilités. Elles sont rares les athlètes comme ça»
Claude Tremblay, entraîneur-chef des Citadins de l’UQAM
Le départ de Gabrielle laissera évidemment un trou bien plus grand que son rôle de chanteuse. Son éthique de travail, sa joie de vivre, son leadership et son excellence resteront gravées dans la mémoire de ses coéquipières et de ses entraîneurs. Désormais, on n’aura pas à chercher bien loin pour connaître les valeurs que doit représenter une joueuse des Citadins.
Et maintenant, l’ajout de la joueuse par excellence de la dernière saison au collégial D1, Anica Pineault annonce d’autres beaux moments pour le programme des Citadins. D’ailleurs, Claude Tremblay, sans vouloir mettre de pression sur sa future recrue, mentionne que Pineault a une personnalité qui lui fait beaucoup penser à celle de sa capitaine. Toutefois, on va lui laisser le temps d’arriver avant de lui offrir de chausser les grands souliers de Gabrielle.
Est-ce la fin du volley pour Gabrielle Archambault? Pas tout de suite. Elle a signé une entente de deux ans avec Joost Kooistra, agent en Europe qui compte les Québécoises Claire Vercheval, Kim Robitaille et Frédérique Nicole – avec qui elle a évolué quatre ans à l’UQAM – dans ses rangs. « J’ai monté mon CV durant les Fêtes. Je veux profiter du temps que mon corps est encore capable de me donner. Aller jouer pro est une expérience que j’aimerais vraiment vivre », confie-t-elle.
« Je suis prête à mettre mes études en pause et mon copain, qui est aussi mon plus grand fan, me suivra si j’arrive à me trouver une place. Pour le moment, j’attends toujours des réponses. C’est stressant et angoissant, mais Frédérique et Kim m’ont dit que ça pouvait aller jusqu’au mois d’août avant d’avoir des nouvelles. Si jamais ça ne fonctionne pas cette année, je vais continuer de m’entraîner avec les filles de l’UQAM. Je ne vais pas baisser les bras. Je veux pouvoir dire à ma soeur qui me regarde d’en haut que je l’ai fait. Elle m’a fait promettre de tenter ma chance avant de partir. Ça a donc une connation vraiment particulière pour moi. »
Cette prochaine étape se concrétisera-t-elle? C’est à suivre bien entendu. Mais ça résume bien tout ce qu’elle est. Un objectif ambitieux, une volonté de réussir, un brin d’impatience et une parole donnée. Si le passé est garant de l’avenir, on verra Gabrielle célébrer énergiquement un « kill » dans un uniforme d’une équipe pro. Et on va lui souhaiter de réaliser un rêve au passage, que ca se passe dans les montagnes de la Suisse.
Et lorsqu’elle reviendra au Québec, il faudra s’attendre à la voir aux abords d’un terrain à diriger une équipe. C’est en elle. « Je n’ai pas choisi ces domaines d’études pour rien. J’aime redonner. Le volley est une bonne famille. »