Photo : Zachary Lavigne / Crédit : Simon Lahaye

Ce jeudi s’amorce le championnat USports de hockey masculin à l’aréna Andrew H. McCain de Wolfville, en Nouvelle-Écosse, patinoire des Axemen d’Acadia. Classés 3e favoris du tournoi, les Patriotes de l’UQTR ont survolé le championnat OUA en gagnant leurs quatre matchs par un pointage total de 16-5. Peuvent-ils revenir avec le titre, comme les Stingers de Concordia l’ont fait chez les femmes?

Le journaliste du Réseau des sports, Francis Paquin a pondu un excellent article à propos des embûches qu’ont surmontées les Patriotes cette saison. La COVID-19 a créé beaucoup de problèmes à l’équipe de Marc-Étienne Hubert, entraînant notamment le départ de certains piliers, dont l’attaquant William Leblanc et leurs deux premiers gardiens de but. Avec huit buts en sept matchs, Leblanc a terminé la saison au sommet des buteurs de l’équipe après la saison de 15 parties.

Malgré cela, les représentants de l’université trifluvienne ont su demeurer une puissance dans la section Extrême Est de la conférence ontarienne. Il n’existe pas de ligue québécoise au hockey universitaire. Le format des éliminatoires, avec des matchs à élimination directe, a permis aux Patriotes d’affronter des adversaires qui n’étaient pas nécessairement des grands favoris. Mais, ils ont fait le travail et c’est ce qui compte.

Menés par l’ancien capitaine des Tigres de Victoriaville, Simon Lafrance (20 points en 15 matchs en saison régulière / 5 buts en 4 matchs éliminatoires), les Patriotes ont une attaque équilibrée. Les vétérans Jordan Martel, Mathieu Boucher et le capitaine Zachary Lavigne avec respectivement 6, 5 et 7 points ont très bien faits lors des éliminatoires, tout comme le défenseur recrue Justin Bergeron (0-3).

Alexis Gravel, / Cérdit photo : Simon Lahaye

À ce groupe s’ajoute Alexis Gravel. Le gardien recrue, choix de 6e rondes des Blackhawks de Chicago en 2018, a passé quatre saisons dans l’uniforme des Mooseheads de Halifax. En 11 rencontres de saison régulière, il a accordé en moyenne 2,06 buts par match et stoppér 92,4% des tirs dirigés sur sa cage. En éliminatoires, son efficacité a grimpé à ,953 pour une moyenne de 1,25 buts accordés. Les succès de son équipe passeront assurément par son travail. Mis à part le match de 1/2 finale contre McGill (16 tirs reçus), Gravel a fait face à 30 tirs en moyenne dans les autres matchs.

Maintenant, à quoi ressemblera la compétition?

L’UQTR se mesurera d’entrée de jeu aux Thunderbirds de UBC, vendredi soir, 18h HAE. L’équipe a terminé au deuxième rang de la conférence ouest en saison régulière en vertu d’une fiche de 14-5-1, inscrivant 76 buts et en accordant 52. En éliminatoires, UBC a vaincu Mount Royal en trois matchs avant de subir la défaite en deux contre l’Alberta, 4-2 et 7-0.

Pour les Thunderbirds, l’attaquant Tyler Sandhu et le défenseur Jonathan Smart sont les deux moteurs offensifs. Ils ont mené l’équipe avec 23 points en 20 matchs chacun durant la saison régulière. En éliminatoires, c’est Matt Revel qui a mené la charge avec 4 buts et une aide en 5 matchs. Le vétéran de 5e année avait complété la saison régulière avec 15 points en 19 matchs. Leur gardien de but Rylan Toth n’a pas connu ses meilleurs moments en éliminatoires, mais il a été couronné meilleur gardien cette saison au Canada.

Les Patriotes sont favoris et devraient l’emporter si tout se passe normalement. Mais, ce n’est qu’un match et évidemment, une telle formule est propice aux surprises.

Rylan Toth, gardien de l’année au USports / Crédit : Bob Frid/UBC Athletics

Pour la ronde suivante, l’équipe gagnante se mesurera au vainqueur du duel entre les champions en titre, les Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick et les Rams de Ryerson. Les Reds forment un des deux programmes les plus dominants du hockey universitaire au pays avec les Golden Bears de l’Alberta. Les deux universités ont gagné 13 des 15 derniers championnats canadiens. UNB en a gagné 7 depuis 2007, dont trois des quatres derniers.

Champions de la conférence Atlantique, les Reds ont une défensive extrêmement efficace n’ayant alloué que 37 buts en 24 matchs en saison régulière et trois en trois rencontres éliminatoires. Leur capitaine est le Montréalais Samuel Dove-McFalls. Il a été la grande vedette des siens avec 1 but et deux aides dans le match final de la conférence, une victoire de 3-1 contre St.FX. Leur meilleur marqueur en saison régulière avec 25 points en 18 matchs, le Québécois Nicolas Guay, a choisi de signer un contrat dans la Ligue américaine plus tôt cette saison et n’est donc pas présent au tournoi.

Les Rams de Ryerson ont quant à eux obtenu le troisième et dernier billet accordé à une équipe de la conférence de l’Ontario pour le championnat canadien en prenant la mesure des Redbirds de McGill 2-1 dans le match pour le bronze. Il s’agit d’une équipe très expérimentée comptant sur pas moins de 14 joueurs finissants.

Leur route a été loin d’être facile. Ils ont d’abord eu besoin de deux périodes de prolongation pour vaincre Western 5-4 en première ronde. Ils tiraient de l’arrière 0-3 après une période et 2-4 avec un peu plus de deux minutes à jouer. Puis, ils ont complété une autre remontée en prolongation après avoir tiré de l’arrière 1-3 après deux périodes contre Waterloo avant de s’incliner 5-2 contre Brock en 1/2 finale.

Kyle Bollers est leur joueur à surveiller en attaque. Ils misent notamment sur Jeremiah Addison, un ancien choix de 7e ronde des Canadiens de Montréal en 2015. Ils ont également plusieurs défenseurs offensifs.

De l’autre côté du tableau, les Badgers de Brock, que les Patriotes ont vaincu en finale de l’OUA, se mesureront aux X-Men de St.Francis-Xavier (St.FX), finalistes de l’Atlantique. St.FX devrait être favori dans cette rencontre. L’équipe mise sur la meilleure attaque de sa conférence menée par un groupe de très jeunes joueurs.

Liam Hawel, recrue de l’année au Canada / Crédit photo : James West

La recrue de l’année au Canada, Liam Hawel, avec 37 points en 24 matchs, qui a joué 7 parties avec le Rocket de Laval la saison dernière, a également été considéré pour le titre de joueur de l’année. Matthew Struthers, une autre recrue qui a déjà joué quelques matchs à Laval, est aussi à surveiller, lui qui a complété la saison avec 30 points. Tout comme Zach Trott, Jacob Hudson et Matthew Philip.

Brock, avant de se heurter à l’UQTR en finale ontarienne, avait éliminé Laurier, York et Ryerson. Des victoires de 5-2, 8-2 et 5-2. Cette équipe composée de vétérans peut certainement offrir du jeu relevé, comme elle l’a démontré dans le tournoi de l’OUA, mais ça demeure une formation qui a complété la saison régulière avec une fiche de 7-5-2 face à une opposition qui n’était pas très forte. En fait, c’est leur victoire contre Ryerson qui a été une grosse surprise et qui leur confère une position enviable.

Le dernier affrontement du premier tour opposera l’équipe classée #1 au pays, l’Université d’Alberta à l’équipe hôtesse, les Axemen d’Acadia. En tout respect, ce match devrait être une formalité pour les Golden Bears. Acadia a terminé à l’vant-dernier rang du circuit de l’Atlantique alors que l’Alberta a dominé le classement de la puissante conférence de l’Ouest avec une fiche de 16-3-1, inscrivant 93 buts et n’en accordant que 43. Et ils ont poursuivi leur domination en éliminatoires en gagnant leurs quatre matchs par un pointage combiné de 23-5.

Noah Philp et Matt Fonteyne ont été particulièrement impressionnants en séries pour mener leur équipe à des victoires plus que convaincantes contre les Dinos de Calgary et UBC. En quatre matchs, ils ont respectivement amassé 10 et 9 points. L’Alberta misera sur une attaque avec beaucoup de profondeur et deux gardiens qui se sont partagé la tâche devant le filet toute la saison.

Les matchs seront disponibles en ligne sur CBC.ca et USports.ca. La grande finale est prévue à 18h30 dimanche. Vous pouvez aussi vous abonner à mon compte Twitter @malophil pour connaître les résultats.

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