La saison de basketball universitaire est en pause pour les Fêtes. Après seulement un quart de la saison de jouée dans la ligue féminine, on doit déjà souligner à grands traits les performances d’Amaiquen Siciliano et Victoria Gauna , le duo argentin des Gaiters de Bishop’s. Toutefois, la course au sommet sera serrée toute la saison.

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Les deux joueuses originaires d’Argentine forment un duo du choc alors qu’elles trônent au sommet des pointeuses du circuit à égalité avec 18,3 points par match. On pouvait s’attendre aux performances de Siciliano, la joueuse par excellence du RSEQ en 2019-20, qui est également la meneuse pour les assistances. Toutefois, la recrue Gauna, première pour les rebonds défensifs et deuxième pour les rebonds totaux, vient ajouter une autre couche à une équipe déjà très bien nantie.

Amaiquen Siciliano tente de contourner Marie-Pier Champagne du Rouge et Or / Crédit photo : Emery Gbodossou

Les deux joueuses sont très bien supportées par la recrue de l’année en 2019-20 Jael Kabunda et la vétérane de troisième année Jennifer Louis qui ont toutes deux une moyenne supérieure à 10 points par match ainsi que la garde Deborah Aboagye. Kabunda et Louis ont également un taux de réussite supérieur à 50% sur leurs tirs. Enfin, Kabunda est 4e pour les rebonds alors qu’Aboagye est 8e pour les assistances et 3e pour les tirs bloqués.

Jaël Kabunda, recrue par excellence en 19-20, a une moyenne de 11,8 pts, 7 rebonds et 51,4% sur ses lancers / Crédit photo : Emery Gbodossou

Pas étonnant donc de voir les Gaiters en tête du classement avec une fiche de 3-1 et le plus haut total de points. D’ailleurs, dans deux des quatre premiers matchs de la saison, quatre joueuses ont inscrit au moins 10 points. Mais rien n’est garanti pour la suite. La troupe de Craig Norman a remporté un match serré face à Laval en lever de rideau alors que les deux équipes se sont échangé les devants à huit reprises avant de s’incliner de façon franche face aux Stingers de Concordia. La victoire convaincante contre McGill a toutefois semblé donner un bon coup de confiance aux Gaiters qui ont terminé la première tranche du calendrier avec un gain de 84-67 contre l’UQAM après avoir tiré de l’arrière par cinq points après la première demie.

À égalité au sommet du classement, le Rouge et Or de Laval poursuit son excellent travail défensivement malgré le départ de leur joueuse étoile Khaleann Caron-Goudreau. C’est que la joueuse de quatrième année Léa Dominique accomplit parfaitement le boulot au centre étant première du circuit pour les rebonds et les tirs bloqués. D’ailleurs, l’équipe de Guillaume Giroux a terminé première pour les points accordés à trois reprises au cours des quatre dernières saisons.

Léa Dominique / Crédit photo : Yan Doublet

L’ailière de quatrième année Kim Létang est la meneuse offensive de l’équipe avec une moyenne de 17 points par match. Létang est également deuxième du circuit universitaire pour le nombre et le % de tirs de trois points réussis. Elle est habilement entourée par la vétérane Marie-Pier Champagne ainsi que les trois recrues issues des Dynamiques de Ste-Foy, l’ailière Léa-Sophie Verret et les gardes Frédérique Beaudry-Blais et Sabrine Khelifi. Cette dernière a toutefois subi un claquage lors du troisième match de la saison et a raté le quatrième face à McGill, mais elle sera de retour après les Fêtes.

Après sa défaite face à Bishop’s en début de saison, le Rouge et Or a remporté ses trois matchs suivants. D’abord en battant les Citadins de l’UQAM par 10 points après avoir gagné le quatrième quart 21-6. Puis, les Lavalloises ont vaincu Concordia sur la route en menant de bout en bout avant de servir une correction de 76-34 à McGill, un match au cours duquel toutes les joueuses ont vu du terrain au moins 10 minutes chacune.

La recrue Léa-Sophie Verret fait bien en ce début de carrière universitaire avec 6,8 pts, 4 rebonds et 3,8 assistances (4e) par match / Crédit photo : Mathieu Bélanger

Les Stingers de Concordia quant à elles, ont amorcé la saison avec deux victoires, dont une face aux Gaiters. Elles se sont ensuite inclinées successivement face à Laval et l’UQAM, deux défaites où elles ont tiré de l’arrière toute la rencontre.

L’équipe de Tenisha Gittens, menée par la joueuse de 5e année Caroline Task ainsi que les excellentes Myriam Leclerc, Nelly Owusu et Coralie Dumont, devra trouver une façon de resserrer sa défensive si elle veut gagner avec régularité. En effet, les Stingers marquent beaucoup de points, mais elles sont 4e pour le nombre de points accordés, ne devançant que les Martlets à ce chapitre.

Nelly Owusu, 6e pour les rebonds et 2e pour les tirs bloqués / Crédit photo : Kyran Thicke

Les Stingers sont la seule équipe avec McGill à avoir un ratio négatif au chapitre des rebonds. Ce fut particulièrement difficile face aux Citadins alors que ces dernières ont récupéré un total de 50 rebonds lors de leur duel. Mais Concordia est tout de même première au chapitre des revirements en sa faveur. Donc, si elles peuvent réduire l’écart avec leurs principales adversaires dans les batailles sous le panier, les Stingers seront dangereuses d’ici la fin du calendrier.

L’autre équipe dans la course est le Citadins de l’UQAM. L’équipe dirigée par Renaldo Maignan, comme les Stingers, est à deux victoires et deux défaites. L’équipe connaît un départ en dents de scie n’ayant pu gagner deux matchs consécutifs. Menant 39-29 à la moitié du 3e quart de leur premier match face Laval, les Citadins ont laissé leurs adversaires prendre le contrôle pour finalement s’incliner par 10 points. Puis, elles ont terrassé McGill par plus de 40 points avant de s’incliner par 17 points face aux Gaiters même si elles avaient l’avance par 6 points en début de 3e quart. Et à leur dernier match, face à Concordia, tout allait sur des roulettes dans une victoire convaincante de 84-67.

Clara Blachier (20) et Véronique Boivin (22) des Citadins face à Myriam Leclerc des Stingers / Crédit photo : Carl Rodrigue

Menées par les joueuses étoiles Clara Blachier (1re ex-aequo pour les assistances) et Véronique Boivin (1re pour le nombre de tirs de trois points réussis et 5e pour les points par match), les Citadins misent sur un cinq partant qui comprend la toujours solide Alexe Dufresne, l’ancienne de McGill Delphine St-Cyr-Robitaille, la recrue au centre Fredlyne Verrier et l’ailière Judith Lavoie, qui fait un excellent travail particulièrement au rebond où elle est 3e du circuit universitaire.

Dominantes au chapitre des rebonds et des tirs de trois points, les Citadins ont certainement les outils pour retourner en finale après s’être inclinées face à Laval en 2020. Elles doivent trouver une façon de garder plus de constance.

Enfin, les Martlets de McGill dirigées pour la première fois par Rikki Bowles qui a pris le relais après que Ryan Thorne ait quitté pour diriger l’équipe masculine de l’université. L’équipe est en processus de reconstruction alors que toutes les joueuses, mise à part Trishia Villedrouin, en sont à leur première ou deuxième année d’admissibilité.

Amélie Rochon / Crédit photo : Matt Garies

Ayant perdu leurs quatre premières parties, on ne sera pas surpris de constater que les Martlets sont dernières dans la majorité des catégories statistiques. Toutefois, il sera intéressant de suivre le développement de deux joueuses en particulier, Amélie Rochon et Iman Ibrahim.

Rochon est une centre de 6’3. L’ancienne des Dynamiques de Ste-Foy mène l’équipe pour les points, les rebonds, les tirs bloqués et le pourcentage de réussite sur ses tirs. Ibrahim est également présente dans le top 20 dans cinq catégories statistiques individuelles.

Bien que McGill ne soit pas dans la course pour cette saison, les quatre autres équipes sont clairement engagées dans une bataille qui sera des plus intéressantes pour une place au championnat USports à Kingston en mars. Les matchs seront férocement disputés jusqu’à la fin alors le spectacle en vaudra la peine.

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