Crédit photo : Yves Longpré
Deux matchs avec une incidence importante sur le classement étaient disputés à l’occasion de la semaine #7 dans le football universitaire du RSEQ. D’abord, le Vert & Or de Sherbrooke s’est sauvé avec une victoire qui lui donnera l’avantage en cas d’égalité avec les Redbirds de McGill. Puis, la défensive du Rouge et Or s’est dressée devant l’attaque aérienne des Stingers.
Tranquillement, on se dirige vers les éliminatoires et le portrait se clarifie. La profondeur de certaines équipes vient jouer un rôle majeur dans leurs succès alors que les bobos s’accumulent. Mes impressions sur les matchs…
McGill 13 – Sherbrooke 21
1- Le match revêtait une importance spéciale puisqu’il allait déterminer l’avantage en cas d’égalité entre les deux équipes pour ce qui sera probablement la quatrième et dernière place disponible en vue des rondes éliminatoires. McGill ayant remporté le premier match par trois points, Sherbrooke devait l’emporter par au moins quatre pour reprendre la main.
2- Si on voulait résumer ce match en un mot, je dirais décousu. Au total, sept interceptions, à peine plus de 50% des passes complétées et plus de 200 verges de punition.
3- Du côté de McGill, Dimitri Sinodinos a complété plusieurs passes intéressantes, principalement à Darius Simmons et Pearce Dumay. Mais à part des jeux de 42 et 57 verges aux 1er et 4e quarts qui ont mené à des placements ainsi qu’une série de trois passes consécutives au 3e quart qui ont mis la table pour le touché au sol de Zacharie Magnan, on n’a rien concrétisé. Le quart des Redbirds a terminé le match 26 en 52 pour 393 verges, mais quatre interceptions.
4- Pearce Dumay et Darius Simmons ont respectivement capté 8 et 6 passes pour des gains de 140 et 149 verges dans le camp des Rouges.
5- Ce n’était certainement pas beaucoup mieux pour Anthony Robichaud qui est rentré au vestiaire à la mi-temps en ayant complété 9 de ses 19 passes pour 90 verges et deux interceptions. Ça s’est certainement mieux passé en deuxième moitié. Il a terminé la rencontre 21 en 37 pour 179 verges, un touché et trois interceptions en plus de subir trois sacs.
6- Malgré le grand nombre de verges accordées, il faut lever notre chapeau à la défensive du Vert & Or qui a non seulement intercepté Sinodinos à quatre reprises, mais a aussi rabattu sept passes. Et que dire du jeu contre la course? On n’a donné que 45 verges au total en limitant notamment Elijah Williams à seulement 4 verges en 6 courses, lui qui maintenait avant le match une moyenne de 60 verges par rencontre, la deuxième meilleure du circuit.
7- Le moment clé qui a fait basculer la rencontre est survenu au milieu du 4e quart quand Jean-Philippe Hudon, l’ancien secondeur de McGill maintenant avec Sherbrooke, a intercepté une passe déviée à la ligne de mêlée alors que les Redbirds étaient profondément dans leur territoire. Sherbrooke a repris possession du ballon au 25 de ses adversaires et la première passe tentée par Robichaud a été interceptée à son tour par Ryan McNally, mais une punition signalée à Costa Papanikolau pour contact illégal sur un receveur situé de l’autre côté du jeu a ramené tout le monde au 15 de McGill. Et deux jeux plus tard, les arbitres ont signalé un hors-jeu sur ce même Papanikolau alors que son coéquipier Benjamin Carré rabattait une passe sur un 2e essai. Robichaud n’a pas raté sa quatrième tentative en rejoignant Emilio Jaimes Leclair sur 10 verges dans la zone des buts.
8- McGill a eu ses occasions de reprendre le dessus. Sur la séquence suivante, Sinodinos a complété trois passes consécutives pour 70 verges, mais Olivier Joly s’est interposé alors que McGill entrait dans la zone payante avec une interception. Puis, après avoir repris le ballon, Sinodinos a couru pour 16 verges et passé pour 43 autres, mais sur un 3e essai et 4 au 38 de Sherbrooke, une mauvaise remise a empêché le quart de compléter le jeu et Sherbrooke a pu reprendre le ballon.
9- Sherbrooke ne voulait pas se contenter de gagner par un seul point et avec moins d’une minute à jouer, l’attaque a mis la pédale au plancher pour se positionner afin d’avoir une chance de placement. Après des passes à Morin et Delcambre-Audet qui les plaçaient au 40 de McGill et moins de 20 secondes au cadran, le coordonnateur offensif Justin Chapdelaine a trompé ses adversaires en commandant une course que Pier-Olivier Cadoret a convertie en un long touché.
10- Petite note sur le touché de Cadoret. Avant la course victorieuse de Cadoret sur 40 verges, le Vert & Or n’avait obtenu que 37 verges au sol. C’était la deuxième fois cette saison qu’il inscrivait un majeur sur une longue course alors que dans le reste de la rencontre, l’équipe avait été muselée au sol. La fois précédente avait été face au Rouge et Or de Laval, la seule autre victoire du Vert & Or. Lors de ce match, Cadoret avait réussi une course de 67 verges alors que le total pour l’équipe à la fin de la rencontre a été de… 45.
Concordia 10 – Laval 36
1- Les Stingers de Concordia s’amenaient à Québec avec la mission de démontrer que leurs succès du début de saison n’étaient pas un écran de fumée. Je dirais que malgré le pointage final, ils n’ont pas failli à la tâche. Donnons le crédit au Rouge et Or qui a su apporter les ajustements en deuxième demie.
2- Effectivement, le match était encore à portée des deux équipes lorsque tout le monde est entré au vestiaire à la pause de la demie. Avec un pointage de 13-10 en faveur de Laval, les statistiques offensives étaient à l’avantage d’Olivier Roy et des Stingers. Le temps de possession était de 18:13 contre 11:47 et les verges gagnées étaient de 242 contre 158 pour Concordia après deux quarts.
3- Le vent a complètement changé de côté à partir du milieu du 3e quart quand le Rouge et Or a inscrit deux touchés consécutifs suite à des séquences de 80 et 70 verges. Dans les deux cas, l’attaque a été bien diversifiée avec un total de 12 passes et 10 courses. En première demie, Laval n’avait couru que six fois.
4- La défensive de Laval aussi a su apporter les ajustements. On est arrivé à appliquer davantage de pression sur Olivier Roy. Il faut dire que la stratégie des Stingers était assez claire. On laisse le ballon entre ses mains et on essaie de profiter de confrontations à un contre un. Malgré l’absence des receveurs Alessandrini et Murphy, l’escouade de Concordia a amplement d’armes pour se battre contre n’importe qui. Toutefois, en arrivant à se rendre à Roy, on a fini par limiter son efficacité. Après avoir réussi ses trois premières passes en 2e demie, le quart étoile des Stingers a été limité à une réussite à ses six tentatives suivantes en plus d’être intercepté à deux reprises.
5- La défensive du Rouge et Or a terminé la rencontre avec 2 interceptions, 5 sacs et 7 passes rabattues.
6- Arnaud Desjardins a été très solide dans la rencontre terminant avec une fiche de 24 en 33 pour 308 verges de gain et quatre passes de touché en plus de porter le ballon 8 fois pour des gains de 30 verges. Desjardins domine actuellement le RSEQ avec 73,2% de passes complétées cette saison.
7- Kevin Mital, comme on s’y attendait, s’avère une arme létale pour Laval. Avec ses deux touchés, il en a maintenant six cette saison, au sommet du RSEQ.
8- Vincent Forbes-Mombleau a cumulé des gains de 100 verges et inscrit un majeur en cinq attrapés dans le match pour Laval. Toutefois, Jaylan Greaves a été le meilleur dans le match avec 105 verges de gains aériens sur cinq réceptions pour Concordia. Jacob Salvail a quant à lui capté sept passes pour 97 verges et un touché.
9- Alec Ploirier a été le meilleur avec 7,5 plaqués et une interception du côté du Rouge et Or. Souleymane Karamoko (j’ai bien aimé son match) et Anton Haie ont tous deux complété le match avec deux passes rabattues. Charles-Lee Alarie-Tardif a quant à lui terminé le match avec deux sacs.
La semaine prochaine aura une saveur particulière puisque Laval recevra Sherbrooke et Montréal sera à Concordia. Laval et Montréal voudront venger leur échec simultané survenu à la semaine 3. Une fin de semaine qui aura fait beaucoup de bruit dans l’univers du football québécois.