Les perceptions sont importantes quand on tente de comprendre les enjeux autour de la négociation qui ferait entrer les écoles de la LHPS dans les rangs du RSEQ. Louis Simard, directeur général de la Ligue de hockey préparatoire scolaire et directeur des sports au Collège de Lévis, ne veut pas passer pour l’empêcheur de tourner en rond. D’ailleurs, il aimerait beaucoup pouvoir discuter directement avec des responsables d’écoles du RSEQ plutôt qu’à des agents administratifs.

En réponse à l’article publié hier par Bulletinsportif, M. Simard avait notamment ceci à dire : « La présence de la DSLAP autour de la table est obsolète depuis que la ministre est présente aux discussions. Quand il y a trop de monde pour discuter, on n’avance pas. La DSLAP n’apporte rien quand leur boss est présente de toute façon. Ce n’est pas une question de confiance. »

Il ajoute : « Nous, on est là pour le service à l’élève, promouvoir les meilleures pratiques. Pour le RSEQ, la réussite scolaire est la 13e priorité. Pour nous, c’est la première. Alors, si on veut parler réellement des enjeux d’une ligue de hockey scolaire pour tout le Québec, ça prend des gens qui sont sur le terrain, c’est-à-dire des représentants d’écoles. Il faut qu’on puisse parler de l’impact du calendrier des matchs sur les jours de classe manqués avec des gens qui le vivent. »

Quand on demande à Louis Simard quels sont les points qui feraient basculer la décision et qui feraient entrer la LHPS au sein du RSEQ, il répond : « Ils n’ont pas de solution à proposer pour l’élément numéro un de l’harmonisation des structures, la création d’une division 1. Nous leur demandons de faire exactement ce que la LHPS fait et on l’adaptera après sans problème, mais le RSEQ préfère se donner trois ans pour arriver avec une solution. On s’inquiète pour la sécurité des joueurs dans un tel contexte. »

Simard continue : « Le RSEQ propose la création d’une division Mathieu-Darche sans même avoir demandé la permission à l’ancien président de la LHPS, aujourd’hui adjoint au directeur général du Lightning de Tampa Bay dans la LNH. Ce n’est pas professionnel et d’ailleurs, la ministre a écarté cette option. »

Louis Simard mise sur l’avantage de poursuivre les négociations en groupe réduit. « Nous sommes prêts à entrer au RSEQ pour la saison 2021-2022. Mais le RSEQ ne l’est pas. Il reste trois points principaux à régler. On pense que la présence du Directeur du cabinet de la ministre devrait faire avancer les choses.

Cette histoire ne semble pas vouloir prendre fin. Mais on doit se dire que tant et aussi longtemps que les parties se parlent, un terrain d’entente peut se trouver. Et on peut prendre position d’un côté comme de l’autre, mais pour avoir parlé à des gens des deux côtés de la table, la volonté est réelle, la passion est palpable. Je demeure confiant.

Et on me dit en haut lieu que l’écart entre les deux positions n’est pas si grand. Il faut s’attaquer aux mauvaises perceptions que chacun a de l’autre et établir un lien de confiance.

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