Le RSEQ a fait l’annonce à 14h ce lundi qu’aucune compétition officielle n’aura lieu cet automne au niveau universitaire québécois. Triste nouvelle qui met fin à une saga de plusieurs semaines.

Les intervenants des départements sportifs des différentes universités ont mis énormément d’énergie pour arriver à concilier leurs protocoles aux exigences de la santé publique tout en tentant de rassurer les rectrices et recteurs ainsi que les ministres et hauts fonctionnaires. Malheureusement, en vain.

Voici ici le contenu intégral du communiqué émis par le RSEQ.

14 septembre 2020 Après avoir analysé tous les scénarios possibles, les membres du secteur universitaire du RSEQ (Réseau du sport étudiant du Québec) annoncent l’annulation de leur programmation sportive sanctionnée jusqu’au 31 décembre 2020.

Cette décision difficile des membres du secteur universitaire du RSEQ, est basée, notamment, sur le système d’alerte régional qui pourrait limiter la participation des universités, et ce, même si elles gèrent efficacement leur éthique sanitaire et leur sécurité. De plus, les membres du secteur universitaire du RSEQ ont analysé leur capacité d’offrir une programmation sportive régulière ainsi qu’une stabilité pour l’ensemble des participants incluant les étudiants-athlètes, entraîneurs, officiels, bénévoles et partisans.

Afin de garder les étudiants-athlètes dans une dynamique sportive, les membres du secteur universitaire du RSEQ permettront l’organisation d’activités impliquant minimalement deux équipes différentes dans les disciplines suivantes : le cross-country, le golf et le soccer. Ces derniers auront ainsi la flexibilité nécessaire afin d’évoluer à leur rythme en lien avec leur réalité propre. Cependant, en raison du niveau de gestion de risque en milieu universitaire, aucune activité entre deux équipes différentes ne sera permise en football et en rugby.

Une décision pour la programmation sportive hivernale du secteur universitaire du RSEQ est prévue pour
le 15 octobre.

Explications

Ce qu’on comprend suite aux explications reçues par Manon Simard et Marco Iadeluca de l’Université de Montréal ainsi que Gustave Roël, pdg du RSEQ, c’est que la décision finale a été prise via un vote dont les résultats demeureront confidentiels.

Des discussions ont continué d’avoir lieu en fin de semaine et tôt ce matin entre les dirigeants des 12 universités québécoises. Le consensus était l’objectif en raison notamment du nombre d’équipes dans les différents sports. On comprend que certains sont particulièrement frustrés de la situation, mais c’est souvent le cas quand on est du mauvais côté d’une décision.

Ma lecture entre les lignes de certaines réponses données est que la haute direction de l’Université de Montréal pourrait faire partie de ceux qui ont voté contre la reprise des activités sportives. Mais ce n’est qu’un feeling. Je me suis déjà trompé dans ma vie.

Pourquoi des matchs hors-concours de soccer peuvent avoir lieu, mais pas au football ou au rugby? On a expliqué que des calculs d’indices de risques ont été faits et que le football et le rugby ne passaient pas la rampe alors que le soccer, oui. Quels sont les éléments pris en compte dans le calcul? L’échange de liquides biologiques. La Santé publique demande que le contact à moins de deux mètres soit de moins de 15 minutes. Au football et au rugby, les mêlées impliquent ce genre de proximité alors qu’au soccer, le temps d’exposition à moins de deux mètres est en-deçà des 15 minutes.

Reste encore pas mal de discussions et de tergiversations à avoir pour ces gens-là. Une décision est attendue pour le 15 octobre en ce qui concerne tous les autres sports, c’est à dire ceux qui sont disputés l’hiver (incluant ceux dont la saison s’amorce en automne). Une chose est certaine, aucune compétition officielle sanctionnée par le RSEQ n’aura lieu au niveau universitaire avant le 1er janvier 2021.

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