Photo : Steeve Joseph / Crédit : Mathieu Bélanger
Vous voulez un condensé de gros basketball québécois? Et bien, c’est maintenant que ça se passe. Demi-finales et finales provinciales autant universitaires que collégiales. On se prépare pour du gros jeu et de la tension à couper au couteau. Voici un résumé de ce qu’il faudra surveiller.
Universitaire féminin – Une finale pour Siciliano?
Ça commence ce jeudi soir avec la présentation des demi-finales universitaires.
Au cours des deux dernières saisons, les Gaiters de Bishop’s menées par la joueuse par excellence du circuit universitaire québécois Amaiquen Siciliano ont terminé au deuxième rang du classement avant de s’incliner en demi-finale provinciale. Est-ce que cette saison sera différente? Je pense que oui.

Amaiquen Siciliano / Crédit photo : Emery Gbodossou
Les Gaiters ont été dominantes toutes la saison et Siciliano continue de jouer son rôle à merveille. Avec 22,5 points par match (1re RSEQ) et 4,2 aides (3e), elle est la pièce centrale d’un groupe de joueuses qui ne manque ni de talent, ni de présence physique. Jael Kabunda est la meilleure au rebond dans le circuit et Katerina Stoupas est 6e. Victoria Gauna et Jennifer Louis sont, comme Siciliano et Kabunda, dans le top 10 pour le pourcentage de réussite sur leurs tirs en plus d’être les deux plus efficaces sur les tirs de 3-points.
L’équipe de Dianna Ros affrontera au premier tour les Stingers de Concordia. Une équipe menée par une joueuse extrêmement dynamique en Areej Burgonio. Cette dernière pourrait très bien coiffer Siciliano pour le titre de joueuse par excellence. Deuxième pour les points par match, première pour les aides, deuxième pour les vols de ballon, elle est de loin la joueuse la plus utilisée du circuit avec une moyenne de 38,1 minutes de jeu par match. La deuxième? Siciliano avec 34,3.
Burgonio a inscrit 69 points et 24 aides à ses trois derniers matchs, trois victoires qui ont permis à Concordia de se distancer de McGill et d’assurer sa place en éliminatoires. Gretta Ineza a aussi fait du bon travail avec une moyenne de 14 points et 18 reconds. Mais en l’absence de Serena Tchida, qui a subi une opération après une déchirure d’un tendon d’Achille, il se pourrait que la troupe de Tenisha Gittens manque de ressources pour rivaliser avec les puissantes Gaiters.

Areej Burgonio face aux Martlets / Crédit photo : Caroline Marsh
L’autre demi-finale mettra aux prises les Citadins de l’UQAM et le Rouge et Or de l’Université Laval. Certainement un match à ne pas manquer puisque l’issue de cette rencontre est extrêmement difficile à prévoir. Les deux équipes ont des statistiques collectives très similaires. L’UQAM crée davantage de revirements, Laval est supérieure aux 3-points, mais pour le reste, c’est nez à nez. Les deux formations ont terminé le calendrier régulier à 9 victoires et 7 revers. Les deux équipes ont divisé également les honneurs de leurs quatre duels. Ce qui donne l’avantage du terrain au Rouge et Or est un écart de deux points au total des quatre matchs, 249-247.

Sabrine Khélifi / Crédit photo : Mathieu Tanguay
Ceci dit, les deux équipes ont beau offrir des statistiques comparables, elles ne jouent pas le même style pour autant. L’UQAM mise sur un trio de joueuses physiques et très intense en Alexe Dufresne et les jumelles Fredlyne et Fredlaine Verrier. Complétées par Paule-Béline Ibata-Pondza, Judith Lavoie et la dynamique Yasmine Gasmi, le groupe dirigé par Renaldo Maignan a ura besoin d’une exécution constante et d’un contrôle de ses émotions pour venir à bout du Rouge et Or.
Ces dernières misent sur un duo d’arrières très efficace en Léa-Sophie Verret et Sabrine Khélifi. Deux joueuses qui se complètent très bien pour diriger une attaque méthodique. On aura cependant besoin de gagner des batailles au rebond du côté de Tara Imbert et espérer un match inspiré d’Audrey Béland et Élodie Lajoie pour réussir les paniers supplémentaires qui pourraient faire la différence. L’avantage du Rouge et Or d’évoluer devant sa foule fera-t-elle pencher la balance?
Universitaire masculin – Tout est possible
Était-il possible d’avoir un classement plus serré que celui de cette année? Les Citadins de l’UQAM ont terminé au sommet avec une fiche de 10-6 alors que McGill a été éliminé avec 6 victoires et 10 revers. Ainsi, l’UQAM recevra la visite des Stingers de Concordia (7-9) pendant que les Gaiters de Bishop’s (8-8) seront à l’Université Laval pour se mesurer au Rouge et Or (9-7).
Les Citadins de l’UQAM forment l’équipe la plus explosive et probablement la plus talentueuse du basketball universitaire québécois. Après un départ de 0-2, la troupe de Mario Joseph a remporté ses neuf matchs suivants avant d’échapper quatre de ses cinq derniers duels. Dans le cas des Stingers, une équipe très bien structurée, on a amorcé la saison avec cinq victoires avant de perdre neuf rencontres consécutives, puis de gagner les deux dernières.

Kevin Civil (13) et Alix Lochard (6) / Crédit photo : Simon Prelle
Ceci dit, il faut faire fi de toutes les tendances maintenant que les éliminatoires s’amorcent. Un match et la saison peut se terminer. L’UQAM arrivera avec une équipe en santé. Alix Lochard sera de retour après avoir raté les matchs de la dernière fin de semaine, ce qui devrait aider la formation à retrouver ses repères. De son côté, l’équipe de Rastko Popovic donnera tout ce qu’elle a malgré le temps de jeu limité qu’il pourra donner à son ailier étoile Tyrell Williams, victime d’une entorse au 3e degré de l’ischio-jambier qui lui a fait rater plusieurs matchs en deuxième moitié de saison.
Pour l’entraîneur Mario Joseph, la clé sera de s’assurer de garder une fluidité dans son attaque. « Il faut bouger le ballon et éviter les jeux individualistes tôt dans le cadran de tir. On veut aussi être alerte défensivement et rendre tous les lancers de Concordia difficiles. »
Pour Popovic, on devra se concentrer sur trois éléments : « On focus sur arrêter leur transition, faire du bon travail au rebond et l’exécution offensive. »
Sami Jahan, Jaheem Joseph, Alec Phaneuf, Oge Nwoko et compagnie ont certainement ce qu’il faut pour donner du fil à retordre aux Citadins. Mais si les Lochard, Kevin Civil, Bahaide Haidara, Samuel Cayo, Karl-Tommy Laforest McFadden Jean et Elie Karojo travaillent ensemble, la logique sera respectée et les Citadins participeront à une cinquième finale au cours des sept dernières saisons.
L’autre confrontation mettant aux prises Laval et Bishop’s sera une bataille de tous les instants.
Les Gaiters ont connu une solide fin de campagne avec quatre victoires consécutives avant d’échapper le dernier de la saison contre l’UQAM. La recrue Étienne Gagnon a été phénoménal au rebond toute la saison en plus de terminer 8e avec 14,2 points par match. L’autre ailier Charles Robert a quant à lui raté trois rencontres en fin de saison, mais il semble remis et ensemble, ils forment un duo de 6’8 physique et très efficace. En ajoutant à ce duo une autre recrue, le meneur Zachary John, on a là un noyau qui ne souffre d’aucun complexe face à qui que ce soit. Avec Carl Dubois, David Navarro, Rowan Halpenny et Ams Mathe entre autres, il y a suffisamment de profondeur pour permettre à l’entraîneur de gérer son match

Charles Robert / Crédit photo : Gaiters de Bishop’s
De son côté, le Rouge et Or jouera devant ses partisans et pourra miser sur le meilleur duo de meneurs du circuit avec Sidney-Tremblay-Lacombe et Steeve Joseph. Ismael Diouf et Saydou Sall auront toute une commande sur les bras de batailler avec les deux tours de Bishop’s, mais ils peuvent le faire. Les deux équipes ont gagné deux matchs sur les quatre affrontements entre elles. Le 17 février dernier, il a fallu une période de prolongation pour départager les deux équipes.
Je lance un 25 sous dans les airs pour celle-là. Par la suite, les équipes gagnantes se retrouveront sur les parquets samedi pour les grandes finales.
Pour l’analyse des demi-finales universitaires, n’hésitez pas à aller écouter les propos de Jaysen Brian Jean-Baptiste qui suit les activités du basket universitaire, dans le podcast de cette semaine.
Basket collégial – Rendez-vous à Édouard-Montpetit
Le cégep Édouard-Montpetit sera le lieu de rendez-vous du basketball collégial D1 les 3 et 4 mars alors que huit équipes se disputeront les titres masculin et féminin du RSEQ et une place pour les championnats canadiens.
Mardi dernier ont été présentés les matchs quarts-de-finales. Aucune surprise à signaler alors que toutes les équipes mieux classées ont gagné leur match. Ainsi, on aura les confrontations suivantes :
1/2 finales féminines
- Dawson vs. Champlain-St-Lambert
- Ste-Foy vs. St-Jean
Les Cavaliers de Champlain-St-Lambert ont connu une saison fantastique. Elles se sont inclinées à deux reprises au cours de leurs trois derniers matchs, mais je ne pense pas que Coach Germanos soit trop inquiet de ces résultats. L’équipe entre en éliminatoires avec la confiance de l’équipe en mission qui souhaite faire encore mieux que sa quatrième place aux championnat canadien de la saison dernière. Les Divine Dibula, Choe Oliver et Caitlin Frost n’ont peur de personne.
Champlain-St-Lambert a battu Dawson 80-40 et 88-55 cette saison, mais les Blues ont une fiche de 5-2 depuis cette dernière défaite incluant la victoire face à Champlain-Lennoxville en 1/4 finale. Marie-Denise Ntambue qui a inscrit 22 points dans la victoire et Lily Rose Chatila, meilleure marqueuse de l’équipe et reine des vols de ballon du RSEQ auront un beau défi devant elles.

Chloe Oliver / Crédit photo : DIP
Ste-Foy n’a pas battu St-Jean cette saison. Cependant les Géants ont connu une fin de saison en dents de scie avec deux victoires et deux revers à leurs quatre derniers matchs. Rosalie Mercille devra bien entendu jouer un gros match, mais elle devra aussi espérer une production de la part de ses coéquipières Clara Bergeron, Eve Atchampone et Sophie-Anne Bouffard pour espérer contenir les Dynamiques. Ces dernières ont bien fait en fin de calendrier et l’arrivée d’Amandine Claire Amorich au cours des sept derniers matchs y est pour quelque chose. On aura là une belle bataille.
1/2 finales masculines
- Ahuntsic vs Vanier
- Dawson vs Jean-de-Brébeuf
Les Aigles d’Ahuntsic ont eu raison des Dynamiques de Ste-Foy grâce à un solide quatrième quart mardi dernier. Mais avant ça, ils n’avaient gagné qu’un seul de leurs six derniers matchs après avoir connu une séquence de 11-1. L’absence de Khaly Amadou Thiam avait certainement ébranlé les fondations de l’équipe. D’ailleurs ses 14 points et 20 rebonds en 32 minutes de jeu lors du match 1/4 finale a certainement rassuré les fans et les entraîneurs des Aigles.
Ils se mesureront aux Cheetahs de Vanier qui ont terminé au sommet du classement de la saison régulière et qui ont aisément vaincu les Nomades de Montmorency en 1/4. La seule défaite que Vanier avait subie à ses 16 premiers matchs était justement contre les Aigles. Thiam avec ses compagnons Dowenly Duprate et Akijah Leith savent donc comment s’y prendre pour rendre la vie difficile aux Cheetahs. Cependant, Vanier mise sur des joueurs en forme en Raphaël Dumont, Louis Daoust, Liam Daniel Ngos et Malanda Yanis. La meilleure défensive du circuit, celle d’ahuntsic, pourra-t-elle contenir la force frappe de Vanier?
L’autre demi-finale ne sera pas piquée des vers elle non plus. Les Blues de Dawson forment probablement l’équipe la plus redoutable depuis le retour des Fêtes. Après un revers face à Vanier le 13 janvier, Dawson a remporté 11 matchs consécutifs, dont une victoire de 77-64 face aux Volontaires de Sherbrooke. Dawson est l’équipe contre qui les formations adverses ont obtenu le plus faible pourcentage de tirs réussis en plus de dominer au niveau des vols de ballon.

Omar Migues Hibeljic / Crédit photo : Quang-Hung Dinh
Brébeuf aussi a une fiche de 11-1 depuis le retour des Fêtes et comme Dawson, ils ont terminé leur saison régulière à 18-4. Sauf que leur seule défaite durant cette période a justement été subue aux mains des Blues, une raclée de 94-69. Brébeuf est l’équipe qui a inscrit le plus de points cette saison et elle est dominante aux rebonds.
Le match sera disputé à Brébeuf, là où ils l’avaient emporté 82-64 le 2 décembre dernier. Iman Kheirati et Christian Payawal devront poursuivre sur leur excellente lancée s’ils veulent mener les leurs à la victoire. Mais Omar Migues Hibeljic et Édouard Benoît ont certainement d’autres plans en tête.