Lundi le 13 janvier, les Alouettes de Montréal ont annoncé ce qui était devenu un secret de Polichinelle, soit l’embauche de Mario Cecchini à titre de président et de Danny Maciocia au poste de directeur général. Maintenant, les responsables du sport d’excellence des Carabins de l’Université de Montréal ont enclenché le processus de remplacement. Pas une mince tâche.
Un passage marquant
En entrevue téléphonique, la directrice du sport d’excellence Manon Simard a louangé Danny Maciocia pour tout ce qu’il a apporté à l’institution. La notoriété, la crédibilité et l’inspiration qu’il a insufflés aux Carabins durant ses neuf années à la barre ont propulsé le programme à un niveau supérieur.

Madame Simard attribue à Maciocia une augmentation du financement qui a permis d’améliorer les infrastructures et d’offrir davantage de bourses aux étudiants-athlètes. Évidemment, on ne peut passer sous silence les trois présences en finale de la coupe Vanier au cours des six dernières saisons dont le titre en 2014.
Une rencontre entre madame Simard et plusieurs des capitaines de l’équipe s’est tenue en fin de semaine. La directrice a été impressionnée par la qualité du discours des jeunes hommes. Elle y a vu l’empreinte laissée par l’homme qu’est Danny Maciocia.
Toutefois, la plus grande fierté que retire l’organisation du passage de Danny Maciocia est l’excellent taux de diplomation des étudiants qui sont passés par lui. « Entre 85 et 88% de diplômés, c’est une grande réussite. Danny a consolidé cet aspect qui est une priorité pour nous », nous mentionne avec enthousiasme Manon Simard.
Qui pourrait se porter candidat?
Maintenant, l’organisation des Carabins, Manon Simard et William Moylan en tête, s’attaque à la tâche de créer un comité de sélection qui aura la responsabilité d’évaluer les candidatures. Le profil recherché est en écriture au moment de rédiger ces lignes. Cet exercice ne devrait pas prendre de temps; madame Simard a une excellente idée de ce qu’elle recherche.
Le poste étant à contrat, on recherche le meilleur candidat possible. De l’interne ou de l’externe, tout dépendra de qui voudra bien déposer sa candidature. Des éléments sont toutefois à considérer pour le choix du successeur. Le prochain entraîneur-chef parlera couramment français et il sera en mesure de gérer beaucoup plus qu’une équipe de football. Les aspects administratifs ont une importance majeure dans la définition des tâches à accomplir.
Anthony Calvillo peut-il être considéré? Je ne pense pas. Bien que madame Simard m’a dit qu’il est en mesure de parler français et qu’ayant une épouse francophone et des enfants qui étudient en français, le fait francophone est important pour Calvillo, il serait surprenant que ce soit suffisant pour qu’il puisse devenir le chef de file. Par contre, il est toujours sous contrat pour la saison 2020. Manon Simard était par contre incapable de me dire combien de temps il restait à l’entente qui lie Calvillo aux Carabins.

Mathieu Pronovost, entraîneur de la ligne offensive et responsable du suivi académique a pris l’interim. À titre d’entraîneur-chef adjoint, c’était une formalité advenant le départ de Maciocia. Est-ce que ça le place avantageusement pour prendre le poste à temps plein? Dur à dire, mais sa maîtrise des enjeux administratifs lui confère certainement un atout.
Marco Iadeluca, aujourd’hui gestionnaire sportif au Collège André-Grasset, a fait partie du groupe d’entraîneurs des Carabins de 2011 à 2018. Au moment de son départ, il était assistant entraîneur-chef, coordonnateur offensif et responsable de l’encadrement académique. Voudrait-il reprendre du service avec les Carabins? Si oui, il deviendrait assurément un candidat de choix. Mais ce serait très surprenant.
Jean-François Joncas, entraîneur-chef du programme des Cougars de Champlain-Lennoxville, est un nom qui circule. Il vient tout juste de mener son équipe au championnat de la Division 1 à son retour avec l’équipe estrienne après deux ans à coordonner l’attaque des Gryphons de Guelph. Ses qualités sont indéniables, mais en tant qu’ancien du Rouge et Or, pourrait-il piler sur ses principes? Il est bien là où il est actuellement.
D’autres candidats voudront se faire connaître. Le comité de sélection sera formé d’ici la fin de la semaine. Étant donné l’importance de nommer rapidement un entraîneur-chef en cette période de recrutement (le 1er mars étant la date limite pour les inscriptions à l’université), Manon Simard est confiante que les candidatures seront toutes reçues d’ici deux à trois semaines. L’annonce se fera par la suite.
Madame Simard a mentionné en boutade qu’elle cherchait d’abord une femme pour prendre le poste. Espérons que dans un avenir pas trop lointain ce sera une possibilité aussi normale que de choisir un homme aux cheveux bruns.