Le Réseau du sport étudiant du Québec a publié aujourd’hui le calendrier de la saison 2025 du football universitaire. Une occasion de réfléchir à la façon dont nos médias pourraient travailler
On annonce au passage que 11 parties incluant les trois matchs éliminatoires seront diffusés sur les ondes de TVA Sports. À ce nombre, on doit ajouter les 1/2 finales et la finale canadiennes, la coupe Vanier. Il s’agit de la même offre qu’au cours des deux dernières saisons. Rappelons qu’en 2022, le diffuseur officiel avait présenté 15 matchs.
En faisant le décompte, on constate que le Rouge et Or de l’Université Laval sera en vedette dans cinq des huit matchs de saisons régulières prévus au calendrier. Les joueurs des Carabins de l’Université de Montréal et du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke pourront quant à eux saluer leur maman à la caméra à quatre reprises chacun. McGill (2) et Concordia (1) devront quant à eux miser davantage sur leurs droits de webdiffusion s’ils veulent être vus en-dehors de leur stade.

En effet, les deux université anglophones ne verront jamais les équipes de production de TVA Sports sur leur terrain cette saison. Sauf s’il réussissent à se classer parmi les deux premières équipes du circuit en fin de saison. Ils seraient alors les hôtes des demi-finales et qui sait, peut-être même du match de la coupe Dunsmore.
Les installations au stade Concordia sont en réfection actuellement et par le fait même ne sont pas idéales pour la production et la diffusion des matchs à domicile des Stingers. On peut comprendre la décision de ne pas y aller.
Quant à McGill, c’est tout le contraire. Tout y est. Sauf que les installations permanentes en place appartiennent à Dôme, une compagnie de production détenue conjointement par Rogers et Bell (RDS et TSN). Ces derniers n’ayant certainement pas l’intention de faciliter la vie du concurrent exigeraient un montant suffisamment élevé pour rendre la production des matchs beaucoup moins attrayantes. Le choix devient presque une évidence pour TVA Sports.
Bien que je comprenne parfaitement la réalité de la concurrence en affaires, permettez-moi de lancer mes amis du Réseau des sports sous l’autobus pour celle-là. Dans un contexte où le sport universitaire québécois manque cruellement de lumière dans les médias sportifs montréalais et pan-provinciaux, il me semble que ce serait la moindre des choses que parfois les adversaires laissent les armes au sol.
On a besoin de promouvoir et de consommer des produits locaux pour faire grandir l’industrie sportive québécoise. Celle-ci ne se limite pas aux équipes professionnelles. Le sport amateur dont fait partie le sport universitaire est un vecteur majeur et mal exploité pour faire circuler les dollars loisirs tout en offrant une opportunité de visibilité insoupçonnée.
Imaginez si via le football on se mettait à projeter un maximum de lumière sur le hockey, le basket, le volley et le soccer universitaire et collégial. On aurait ainsi la possibilité de bâtir une offre à partir d’un contenu de qualité à portée de main. Tout le monde pourrait s’y nourrir. Même BPM Sports et Cogeco pourraient retirer leurs oeillères. On pourrait parler d’autre chose que de l’impact de la blessure de Guhle sur la saison du CH avec 16 chroniqueurs consécutifs.
La majorité des joueuses que les Roses de Montréal ont mis sous contrat dernièrement sont directement issues de notre soccer universitaire et collégial. L’Alliance compte dans ses rangs des anciens joueurs universitaires de chez nous. Le hockey universitaire est tout simplement électrisant. Et je ne vous parle même pas de volleyball parce que je suis hautement biaisé, mais ce sport devrait être un incontournable pour les chaînes de télé.
Et bien sûr, je prêche pour le sport universitaire et collégial, mais il devrait en être de même pour la LHJMQ, le baseball élite, etc.
Je sais que je suis un peu fou de penser que ce serait intéressant d’avoir seulement 15 chroniques de hockey pour laisser la place à autre chose, mais le monde change grâce aux urluberlus. Alors je m’essaie.
Bref, sans aller trop loin, il reste que les fans de football universitaire ne profiteront que très peu de la nouvelle mouture des Redbirds et des Stingers qui miseront sur des joueurs très spectaculaires en Nathan Carignan, Jerry Momo, Glenn Valentine et Ély Rivest.


Les permis de diffusion de RDS, Bell et Rogers devraient être révoqués car ils ne se comportent pas dans l’intérêt publiques des canadiens, ni des britano-américains. Ils diffusent amplement de parties de football collégiales américains et peu de parties des universités canadiennes, ni de footballs, ni des autres sports. Je pourrais fourni beaucoup d’autres arguments, mais je vous épargne,
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