Hier soir, j’ai eu l’opportunité d’assister aux matchs des équipes féminines et masculines de basketball entre les Stingers de Concordia et les Citadins de l’UQAM. Je vous partage mes observations sur ces rencontres et les commentaires des entraîneurs des équipes que j’ai obtenus après ces dernières.
(Basketball féminin) Concordia 80 – UQAM 55
Les Stingers ont bien commencé le match avec de la rigidité en défense et en forçant des pertes de ballon du côté des Citadins. Les joueuses de Concordia, dont Serena Tchida, Deymi Morisseau, Angela Batrla, Victoria Lawrence et Alice Flemming, ont tenu leur duel sur le périmètre ou réussi à voler le ballon aux Citadins pour obtenir des opportunités de marquer en transition. L’agressivité des Stingers en attaque s’est traduite par un total de 35 tentatives sur la ligne des lancers francs durant la rencontre, dont 12 essais réussis sur 16 tentatives durant le 1ᵉʳ quart. Serena Tchida a mené l’équipe avec 23 points et 15 rebonds, tandis qu’Alice Flemming a été très efficace avec 19 points, dont 5 paniers à trois points sur 12 tentatives. Les Stingers ont pris le contrôle du match durant sa 2ᵉ partie avec 45 marqués après la mi-temps comparés à 24 points obtenus pour les Citadins. Flemming a notamment marqué 12 points au 4ᵉ quart pour assurer la victoire de son équipe.
À la suite de la rencontre, l’entraîneuse en chef des Stingers, Tenicha Gittens, m’a souligné qu’obtenir des rebonds offensifs et la provocation de lancers francs sont des éléments clefs de l’identité de l’équipe en attaque. « Gagner des rebonds est une question d’effort. Nous avons des joueuses très athlétiques et prêtes à bien exécuter pour sécuriser les rebonds offensifs et défensifs. Offensivement, ça nous permet de garder le ballon en mouvement pour avoir plus d’opportunités pour marquer, et défensivement on s’assure d’empêcher l’adversaire de nous punir », m’a expliqué Gittens. « Nous voulons garder l’emphase sur bouger le ballon, mais également nous assurer que tout le monde s’implique durant les possessions offensives avec des feintes vers le panier, poser des écrans et faire les passes nécessaires pour générer des tirs ouverts », ajoute-t-elle.
Du côté de l’UQAM, soulignons que malgré les difficultés offensives du 1ᵉʳ quart, les Citadins ont bien fini la première partie du match, avec notamment une meilleure agressivité durant le 2ᵉ quart pour provoquer des lancers francs. La défense de l’équipe en demi-terrain était plus solide durant cette période et j’ai eu l’impression que la communication entre les joueuses était plus cohésive pour éviter les erreurs. Ranian Oubibette a mené l’équipe avec 15 points, et a effectué un layup acrobatique pour réduire l’avance des Stingers à seulement 4 points à la mi-temps. Globalement, l’équipe a eu des étincelles d’exécution positive en attaque, mais doit continuer d’améliorer son efficacité. L’entraîneur-chef des Citadins, Gerry Neree, m’a donné sa perspective sur la performance de ses joueuses. « Ce que j’aime avec cette équipe, c’est que l’effort est tout le temps là. Nous n’avons pas beaucoup d’expérience de jeu ensemble, mais nous arrivons à faire de bonnes choses durant certains quarts. En revanche, le manque d’expérience finit par nous rattraper, surtout contre une équipe plus expérimentée comme Concordia. Nous n’avons pas le droit de faire autant d’erreurs contre ce genre d’équipe », explique-t-il. « Défensivement, elles nous ont forcé à jouer beaucoup de 1 contre 1 grâce à leur manière d’alterner leur responsabilité et leur athlétisme. Concordia nous a empêché d’avoir des tirs de qualité, que ce soit des layups en transition ou des tirs ouverts. Nous avons aussi pris trop de tirs contestés à 3 points », résume Neree.
« Aujourd’hui, notre manque de discipline nous a fait très mal, car nous les avons envoyés 35 fois sur la ligne des lancers francs. On doit apprendre de cela et s’assurer de suivre nos principes même quand les choses vont mal.» conclut-il.
(Basketball masculin) Concordia 84 – UQAM 74
L’attaque des Stingers a bien amorcé son match grâce à la performance remarquable de l’ailier Yohan Léger qui a marqué 26 points durant la première demie. Léger punissait ses adversaires avec une excellente adresse sur des tirs à 3 points avec un total de 6 paniers réussis sur 9 durant la rencontre. L’entraîneur-chef des Stingers, Damien Buckley, m’a témoigné de la performance superbe de Léger et de sa qualité comme joueur au sein de sa formation. « C’est un joueur très polyvalent qui n’a pas besoin qu’on lui dessine des jeux dans le système pour être efficace. Il est très attentif aux petits détails et c’est un excellent tireur à distance. Nous avons plusieurs joueurs comme Jaheem Joseph et Sami Jahan, qui sont là depuis longtemps, et qui attirent l’attention des défenses adverses pour permettre à Yohan des tirs encore plus faciles », m’a révélé Buckley.
Léger a terminé le match avec 29 points et 9 rebonds, et ses coéquipiers Sami Jahan et Jaheem Joseph l’ont assisté durant la seconde partie de ce dernier avec 16 et 13 points respectivement. Défensivement, les Stingers ont tenu leurs duels sur plusieurs séquences et sécurisé des rebonds défensifs afin de limiter les opportunités de marquer des Citadins. Les Stingers ont gardé le ballon en mouvement en demi-terrain et ont gagné la bataille des rebonds (47 rebonds pour Concordia contre 37 pour l’UQAM) pour maintenir leur avance. Cependant, ils ont quand même perdu 27 fois le ballon, ce qui a permis aux Citadins de rester proches d’eux au pointage. « Nous avons eu trop de pertes de ballons. Si nous pouvons conserver ces possessions, on peut avoir des séquences beaucoup plus solides en situation de demi-terrain », souligne Buckley.
En comparaison, les Citadins ont eu quelques bonnes séquences défensives, mais le manque d’adresse collectif sur leurs tirs a limité leur succès (seulement 2 paniers à 3 points réussis sur 14).
« Au basketball, les équipes qui gagnent sont celles qui sont capables de rester soudées offensivement et défensivement. Nous devons nous assurer de rester ensemble et de ne pas jouer pour soi-même en faisant bouger le ballon », m’a expliqué Mario Joseph, l’entraîneur-chef des Citadins. « Dans cette ligue tout le monde peut battre n’importe qui. Le RSEQ est très compétitif et nous devons mieux exécuter pour remporter le championnat.» conclut-il.