Crédit photo : Renaud St-Laurent

La saison de volleyball féminin est lancée depuis la semaine dernière. 2024-2025 fera place à beaucoup de nouveauté après le départ de nombreuses vétéranes de très haut calibre un peu partout. Qui plus est, l’arrivée d’une nouvelle formation, celle des Pirhanas de l’ÉTS, ajoute une nouvelle intrigue à la campagne à venir.

Le départ de la cohorte de finissantes étoiles 2023-24 pourrait signifier une grande perte. Mais ce sera aussi et surtout une opportunité pour de nouveaux noms et des recrues de haut calibre de prendre leur place. Plusieurs ont certainement tout ce qu’il faut pour suivre leurs traces. D’ailleurs, la première fin de semaine d’activités en a été une belle preuve.

Les championnes en titre, les Carabins de l’Université de Montréal, évolueront désormais sans leur as des dernière années, Olympe Desmedt. La joueuse par excellence la saison dernière était une attaquante redoutable par sa constance et sa puissance. Chloé Galarneau-Haley et Laurence Huard ayant également terminé leur parcours, il sera intéressant de voir le rôle que pourrait prendre une joueuse comme l’ancienne des Cavaliers de Bois-de-Boulogne Émilie Bourque ou la recrue Florence Lapointe de Jonquière (1re équipe d’étoiles collégiale D1 à trois reprises).

Sarah McGlashan et Myriam Kayser-Tourigny / Crédit photo : James Hajjar

Olivier Trudel misera néanmoins sur un noyau partant très similaire à celui de la saison dernière avec les soeurs McGlashan, Sarah (passeuse) et Britanny (libéro), les attaquantes Florence Cloutier et Una Zubac ainsi que les centrales Milica Djordjevic et Myriam Kayser-Tourigny.

Le Vert & Or de Sherbrooke passe à l’ère post-Emma Bergeron. Possiblement la meilleure passeuse au Québec qui quitte, ça ne se remplace pas aisément. Mais Claude Tremblay n’a pas les mains vides pour autant. Elle-Marie Fillion, 6’1, a passé un an à apprendre dans l’ombre de Bergeron après avoir été nommée sur la première équipes d’étoiles à sa dernière saison collégiale avec les Lynx d’Édouard-Montpetit. Elle a été très solide à son premier match cette saison face à McGill.

Les Sherbrookoises offriront un beau mélange de jeunesse et d’expérience. Les joueuses de 4e année Jaël-Esther Telfort, Gabrielle Minier et la libéro Danaé Vaillancourt sont bien établies parmi l’élite de notre volleyball universitaire. Britanie Maranda est la recrue par excellence en titre et on suivra de près son évolution à sa deuxième saison.

Jaël-Esther Telfort / Crédit photo : Yves Longpré

Le départ d’une des meilleures contreuses du RSEQ la saison dernière Madeleine Ouellet-Lupien et de la dynamique attaquante Alissa Veilleux pourrait amener certains points d’interrogation. Mais l’arrivée des jeunes Oriane Racine (joueuse par excellence collégiale D1 en 23-24) et Béatrice Dubreuil en provenance d’Édouard-Montpetit a déjà un fort impact. Tandis que Florence Stevanovic a démontré lors des éliminatoires la saison dernière qu’elle a l’étoffe nécessaire pour s’imposer au centre.

Les Martlets de McGill forment assurément l’équipe mystère cette saison. De la formation partante de l’an passé ne subsiste que l’attaquante Rachel Leduc. C’est donc une équipe très jeune qu’a sous la main l’entraîneure Rachèle Béliveau.

La passeuse Charlotte Chouinard-Laliberté a été en mesure de voir passablement de terrain cependant la saison dernière lorsqu’Audrey Trottier a dû s’absenter. Cette expérience pourrait s’avérer fort utile car il faudra peut-être s’attendre à voir plusieurs joueuses avoir une opportunité de se faire valoir en début de saison.

Emma Waskiewicz et Sandrine Méthot, deux recrues en provenance des Nordiques de Lionel-Groulx seront certainement à surveiller. Des joueuses extrêmement talentueuses avec une attitude irréprochable sur le terrain. Leur travail a été primordial dans la conquête du titre provincial collégial D1 au printemps dernier. Elles seront assurément des éléments clés dans la poursuite de l’excellence du programme de volleyball des Martlets dans les prochaines années.

Sandrine Méthot / Crédit photo : Carl Rodrigue

La libéro recrue Rosalie Beaudin, la centrale de 4e année Erin Keating et celle de 2e Emilia Grigorova ainsi que les attaquantes recrues Elyssa Lajmy et Giulia Ilies seront aussi à suivre.

Le Rouge et Or de l’Université Laval, comme les Carabins, présentera un visage assez familier à ses partisans. Éloïse Ross-Tremblay était une attaquante essentielle aux succès de la formation d’Olivier Faucher. Mais son départ pourrait permettre à des joueuses comme Maïka Bourgeois-Daigle et la recrue Anne-Sofie Charette (Jonquière) de faire leur marque. Le retour en santé de la capitaine Béatrice Lamarche sera aussi un atout de taille. Nommée sur la deuxième équipe d’étoiles en 2021-22, elle a souffert de commotions cérébrales et elle voudra assurément profiter au maximum de sa dernière saison.

Justine Raymond / Crédit photo : Mathieu Bélanger

Néanmoins, la joueuse sur qui les succès de la formation de Québec reposeront est certainement Justine Raymond. La puissante attaquante peut évoluer au centre ou en 2. À l’une ou l’autre des positions, ses adversaires devront absolument l’avoir à l’oeil. Audrey Bélanger-Griffith – qui a amorcé la saison comme passeuse partante devant Marie-Justine couture -, Jade Marquis, Roxane St-Amand, Alexandryne Leroy-Audy, Léonie Goupil et Alex-Ann Cantin devraient compléter le noyau. Une équipe aguerrie sur qui les attentes devraient être passablement élevées.

Les Citadins de l’UQAM ont remporté le championnat provincial en 2023, mais ont ensuite raté leur qualification pour les éliminatoires la saison dernière. Une situation qui en a surpris plusieurs, moi le premier, étant donné la présence d’athlètes de très haut niveau au sein de cette formation dirigée par Alain Pelletier.

L’automne 2024 sera donc une opportunité de renouveau pour cette formation qui doit vivre avec le départ des Sabrina Mayer, Noémie Gagné, Laura Côté-Collin et Erlande Dacilia. Mayer a été la joueuse pas excellence du circuit québécois en 2022-23 et Noémie Gagné est possiblement celle dont les exploits la rapprochait le plus du niveau d’Emma Bergeron. Deux énormes pertes sur le terrain pour les Citadins.

Maintenant, le poste de passeuse se jouera entre Ariane Provencher et la recrue Anna Dubuc. Cette dernière n’arrive pas seule puisque sa coéquipière à Lionel-Groulx, l’attaquante Jade Généreux, sera assurément en première ligne pour un poste sur le six de départ.

Anica Pineault / Crédit photo : Siuxy Sports

Juliette Gosselin et Justine Dubreuil ont toutes deux une saison d’expérience supplémentaire qui devrait leur servir. Les deux grandes centrales devraient avoir pris leurs marques et elles auront dorénavant un rôle crucial à jouer dans les succès de l’équipe. Cependant, la grande leader offensive de l’équipe sera Anica Pineault. Avec le départ de Mayer, Pineault sera fort probablement celle à qui on distribuera un maximum de ballons. Son efficacité et sa puissance devront être à la hauteur de tout le potentiel qu’on lui connaît. Si Anica Pineault joue avec confiance et plaisir, les Citadins pourraient retourner parmi l’élite du circuit rapidement.

Les Patriotes de l’UQTR dirigées par Marie-Christine Mondor ont perdu les services de leur passeuse Rachel St-Amand qui a terminé son parcours universitaire la saison dernière. C’est maintenant à Florence Servant-Dugas qu’on a confié les rênes de l’attaque.

Celle-ci devra composer avec le départ de l’attaquante la plus complète de l’équipe l’an passé Laurence Flamand. Néanmoins, on compte encore sur Marie-Pierre Gauvin, la joueuse la plus prolifique de l’équipe en 23-24. Et l’arrivée d’Élizabeth Boivin en provenance des Élans de Garneau se veut un ajout de calibre pour les Pats.

Florence Servant-Dugas (10) et Marie-Pierre Gauvin (19) / Crédit photo : Patriotes UQTR

Au centre, Émilie Deblois et Amélie Filion sont de retour. Mais la recrue Camille Fortier, une des meilleures bloqueuses au niveau collégial avec les Griffons de l’Outaouais la saison dernière, a été désignée pour amorcer les matchs face à McGill et Laval lors de la première fin de semaine d’activités. Il sera intéressant de la voir évoluer au fil des matchs cette saison.

Florence Naud-Caron, Audréanne Couturier, Noémie Boulerice et Catherine Poiré, toutes des joueuses de 2e année dans le programme, se battront possiblement pour un poste régulier durant la saison.

Enfin, il ne faut certainement pas oublier l’excellente libéro Cameron O’Grady, numéro un au Québec l’an passé pour le nombre de récupérations défensives. Un poste névralgique comblé par une joueuse étoile, c’est à ne pas négliger.

L’UQAC a évolué dans le circuit universitaire principal la saison dernière. Un parcours difficile, mais sûrement formateur pour l’équipe de Stéphane Gilbert. La passeuse Béatrice Létourneau retrouvera Élodie Rousselle, Corinne Houde, Lena Carannante et Chrystell Bergeron. On a également ajouté à la formation la centrale de Trois-Rivière Sandrine Béliveau et l’attaquante en provenance de l’Ontario Juliette Servant-Dugas, soeur de la passeuse des Patriotes, qui ont eu un important rôle à jouer dans les victoires de la formation saguenéenne face à l’ÉTS en lever de rideau.

L’ÉTS en sera quant à elle à une première année dans le circuit D1. Après avoir joué des matchs hors-concours tout au long de la saison 23-24 face à ces équipes, elles ont pu prendre la température de l’eau. Sauf que cette saison, on leur opposera chaque fois une équipe A, ce qui n’a pas été le cas l’an passé. Néanmoins, les premiers matchs face à l’UQAC ont permis de voir à l’oeuvre une joueuse qui devrait apprendre à se faire connaître assez rapidement. Iman Assameur a inscrit 17 points lors du 2e match.

Sherbrooke, Montréal, Laval et possiblement l’UQAM me semblent les équipes qui ont l’avantage sur papier à l’amorce de la saison pour se qualifier en vue des éliminatoires. À voir maintenant comment la saison se déroulera. De mon côté, je suivrai le tout assidûment.

Pour (re)voir l’entrevue avce la capitaine du Rouge et Or, Béatrice Lamarche, diffusée lors du dernier podcast hebdomadaire Bulletinsportif, cliquez ci-bas.