Photo : RSEQ

Le 1er octobre dernier, le conseil d’administration du Réseau du sport étudiant émettait un communiqué annonçant des changements au sein de sa direction générale. Gustave Roël, pdg depuis 2014, devient chef de la direction, tandis que son bras droit depuis 2018, Stéphane Boudreau, prend la place de directeur général. Ces changements ne sont pas qu’esthétiques, ils annoncent une restructuration majeure au sein de l’organisation qui régit le sport étudiant québécois.

Jeudi prochain, une assemblée générale extraordinaire se tiendra pour officialiser des changements majeurs à la structure générale du RSEQ. Le principal sera l’unification des 14 instances régionales sous un seul chapeau.

« On mettra fin à l’indépendance des instances régionales, mais on voudra continuer d’assurer leur autonomie », m’explique Gustave Roël en entrevue. « Au final, ça ne changera pas les façons de fonctionner dans les écoles elles-mêmes. »

La nouvelel structure fera en sorte que les instances régionales qui opéraient de manière complètement indépendante du RSEQ « provincial » se retrouveront désormais sous la gouverne d’un seule conseil d’administration. Les C.A régionaux seront remplacés par des comités aviseurs avec une vision davantage axée sur la gestion que sur les opérations.

La réflexion autour de ces changements s’est amorcée il y a environ deux ans avec l’aide d’une firme externe. Cellee-ci a cartographié le travail de tout le monde au RSEQ afin de proposer une nouvelle structure.

L’objectif principal est de gagner en efficacité en optimisant les ressources qui étaient parfois dédoublées. M. Roël donnait notamment comme exemple le cas de la gestion des finances. Alors que pour chacune des 14 instances régionales, on pouvait avoir l’équivalent d’un demi-ressource à temps plein (sept ressources au total), on aura possiblement besoin de quatre personnes à temps plein dorénavant. On pourra ainsi affecter trois ressources à d’autres activités.

« Le Ministère reconnaît ainsi la mission spécifique du RSEQ, qui devient par le fait même un des plus gros organismes multisports au Canada », déclare le nouveau chef des opérations. « Nous formons maintenant une seule entreprise au lieu de 15. Les régions vont travailler directement avec la direction générale. On verra vraiment la différence dans 3, 4 ou 5 ans grâce au partage des ressources. »

Avec un budget qui est passé de 6,5 M$ à 15 M$ en quelques années, il devenait nécessaire de trouver des façons de gérer plus efficacement les fonds, dont les 900 000$ alloués annuellement par le gouvernement. L’octroi de contrats en évitant certains processus lourds d’appel d’offres pour des contrats excédant les 50 000$, tel que le stipule la loi sur les contrats publics, permettra notamment de gagner en efficacité.

Sur le plan individuel, le rôle de Gustave Roël sera principalement axé sur l’établissement des grandes orientations du réseau, les stratégies, la représentation auprès des instances politiques et son travail de porte-parole.

Quant à Stéphane Boudreau, qui passe de directeur général adjoint à directeur général, il veillera à l’intendance ainsi qu’au soutien envers les trois secteurs que sont le scolaire, le collégial et l’universitaire.

Un poste de direction générale adjointe sera ouvert prochainement afin de soutenir le travail de M. Boudreau.

Cette restructuration aura aussi pour effet de servir d’inspiration à diverses organisations sportives. On peut penser entre autre à une fédération comme Hockey Québec qui vit de nombreux enjeux en lien avec une structure où les associations régionales ont une indépendance vis-à-vis de sa direction générale. D’ailleurs, des présentations du noveau modèle ont déjà été faites à diverses organisations.

« Il y aura beaucoup de travail à faire. Quand on en a parlé au départ, ça n’a pas toujours été bienvenu. Mais quand on a expliqué aux instances régionales qu’elles allaient devoir fermer leurs portes pour intégrer le réseau global, les gens ont vu les avantages qui venaient avec », expose Roël qui continuera d’avoir les mains sur différents dossiers le temps que l’intégration se fasse complètement.

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