Crédit photo : James Hajjar
On sait depuis un an environ que les universités Carleton et Ottawa retourneront dans le giron de l’OUA pour évoluer avec les autres universités ontariennes en hockey féminin. La conséquence de cette décision est que la ligue québécoise de hockey universitaire en sera réduite à seulement quatre équipes. Un problème auquel le RSEQ est en train de s’attaquer activement.
Il y a quelques semaines, j’avais eu vent de démarches entreprises par l’organisation des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Isabelle Lavergne, directrice du Centre de l’activité physique et sportive de l’UQTR (CAPS), m’a annoncé en entrevue que la possibilité de mettre sur pied une équipe féminine a été évaluée et discutée. Mais pour le moment, sans soutien du gouvernement, ce projet ne verra pas le jour.
Les principaux enjeux entourant la création d’un programme de hockey féminin sont le financement et la recherche d’un lieu d’entraînement.
« La position actuelle de l’UQTR est que s’il y a une volonté, ça va prendre un support du gouvernement. Pour le moment, nous n’avons pas activé les leviers pour entamer des démarches auprès du ministère. »
Dominic Ricard, Directeur du secteur Hockey au RSEQ, m’a partagé que les discussions entre les membres du RSEQ en lien avec les propositions du rapport Denis ont débuté depuis un certain temps. Il m’a également fait part du fait que lors des commissions de secteur tenues récemment, il y a eu des discussions pour proposer des solutions au départ des Ravens et des Gee-Gees. Notamment, la création d’une nouvelle équipe, mais aussi des pourparlers avec la conférence Atlantique de sport universitaire (AUS) afin d’offrir la possibilité aux équipes québécoises de jouer des matchs contre les équipes des Maritimes.
Toutefois, ces solutions sont des pansements sur le bobo. On veut aller plus en profondeur.
« Avant de s’adresser au gouvernement, on veut ficeler les choses. Il y a une volonté de travailler ensemble. Une importante consultation se tiendra les 18 et 23 mars pour parler du développement vertical du hockey scolaire, collégial et universitaire au Québec. On veut sortir de là avec un plan d’attaque pour un projet collectif », m’a déclaré Ricard en m’assurant qu’on ne sera pas là uniquement pour brasser des idées, mais pour se donner des objectifs et des échéanciers.
Donc, le 18 mars à Montréal et le 23, à Drummondville, on attend autour de 200 personnes. Hockey Québec y sera également à titre d’observateur. Un des principes directeurs des discussions sera justement le hockey féminin.
Est-ce qu’à partir de là, on peut espérer voir le projet du retour d’un programme féminin de hockey chez les Patriotes (il y avait une équipe féminine de hockey à l’UQTR de 1989-1990 à 2002-2003)? Est-ce que c’est à l’université Laval qu’une équipe s’établira? Rien ne le dit pour le moment, mais Madame Lavergne me mentionnait qu’il y a plusieurs anciennes qui se sont dites prêtes à s’impliquer et qui se tiennent au courant du dossier.
Il faut comprendre qu’une ligue à quatre n’est pas seulement un problème parce que c’est redondant de toujours jouer contre les mêmes adversaires. Ça aura des répercussions au niveau de la rétention de nos meilleures étudiantes-athlètes. Un sujet abondamment discuté lors des commissions de secteur tenues récemment au RSEQ.
Des panélistes de renom sont venus discuter de l’exode des étudiants-athlètes dans différents sports. Jocelyn Thibault au hockey, mais également Danny Maciocia au football et Annie Larouche au basketball. Un volet tellement important pour lequel l’industrie sportive québécoise devra toujours demeurer vigilente.
J’aurais bien aimé savoir si notre Ministre Isabelle Charest était ouverte à jaser de financement ou de soutien aux initiatives des universités pour développer nos ligues québécoises. J’aurais aimé qu’elle nous partage sa position en lien avec l’exode dont il a été question aux commissions de secteur. Quelle est la priorité du gouvernement au niveau du sport étudiant? Mais, ma demande pour une entrevue a été refusée. Comme toutes les autres dans le passé, par ailleurs. Un jour peut-être daignera-t-elle s’abaisser à répondre à mes questions. Mais bon, il est possible qu’elle n’ait simplement pas d’intérêt pour le sport universitaire, que sais-je?