Crédit photo : Bernard Brault

Jeudi soir 19h à la Maison des sports avait lieu la soirée annuelle de remise de bourses de la Fondation Aléo. Une célébration de l’excellence sportive et académique rassemblant plein d’acteurs du milieu du sport collégial et universitaire et à laquelle on m’a accordé le privilège d’être invité. Pas le choix d’en sortir inspiré et fier.

D’abord en arrivant, il n’y a que des sourires. Ceux des gens qui ont organisé la soirée, des partenaires de la Fondation et bien sûr des étudiants-athlètes venus de partout dans la province pour recevoir un coup de main pour la poursuite de leur double carrière d’étudiants et d’athlètes.

On n’a pas le choix de se sentir bien dans cet environnement quand on voit des directeurs de fédérations et des directrices des sports jaser de projets qu’ils aimeraient mettre sur pied, des tables remplies d’athlètes d’élite et des anciens boursiers aujourd’hui tout aussi prolifiques dans leur carrière professionnelle.

Patricia Demers, bien entendu, la directrice générale de la Fondation Aléo et ancienne vedette de l’équipe de basket de Concordia y était. Mais également Mathieu Betts, joueur défensif de l’année dans la LCF en 2023. Jean-Philippe Shoiry, ancien quart-arrière du Vert & Or et fondateur de la firme de communications Republik. Annie Laforest, ancienne joueuse de badminton à McGill aujourd’hui médecin. Emmy Fecteau, actuelle capitaine de l’équipe de hockey des Stingers de Concordia et de l’équipe canadienne qui a gagné la médaille d’or aux Jeux mondiaux universitaires l’hiver dernier. Audrey Leduc, membre de l’équipe d’athlétisme du Rouge et Or élue sur la première équipe d’étoiles au Canada. La passeuse de l’équipe de volleyball des Citadins qui a remporté le premier titre provincial de l’histoire de l’université l’an dernier, Noémie Gagné. Pablo Collin, nageur des Redbirds de McGill champion canadien en titre aux 200 et 400 m. style libre. Le meilleur photographe de sport au monde, Bernard Brault.

Et des dizaines d’autres comme ça.

Mais cette forte impression du début est encore accentuée quand on entend les noms et les raisons qui font que chacun et chacune se lèvera à un moment de la cérémonie pour recevoir sa bourse. Les accomplissements sportifs et académiques de ces jeunes sont exceptionnels. Mais ce qui l’est tout autant c’est la qualité d’humains et de leaders qu’on y retrouve. Des gens confiants et sympathiques qui méritent qu’on les appuie et dans lesquels l’investissement est rentable mille fois.

Quand on constate que Sabrina Mayer, la joueuse de volleyball universitaire par excellence au Québec en 2022-2023 a une moyenne académique de 4,23 sur 4,33 dans ses études de maîtrise en sciences de l’activité du sport. Quand Nicolas Fortin du Rouge et Or, un autre volleyeur, me dit qu’il vient de déposer son mémoire de maîtrise en microbiologie-immunologie et qu’il se lancera bientôt dans un MBA. Quand on entend Noémie Olmand de l’équipe de flag-football de l’Université de Montréal et étudiante à la maîtrise en neurosciences cognitives expliquer devant tout le monde le projet sur lequel elle travaille pour créer de toute pièce une façon d’aider les jeunes Haïtiens aux prises avec des enjeux d’orthophonie. Et ça défile comme ça pendant 90 minutes. On est impressionné.

Et le clou de la soirée était la présentation d’un nouveau programme de bourses. Le programme Donnez au suivant annoncé l’an dernier faisait ses premiers heureux. Partie de l’envie d’anciens boursiers de redonner l’argent qu’il ont autrefois reçu, l’idée a germé dans la tête de la DG Patricia Demers de ne pas seulement attendre que d’autres se manifestent. Elle a lancé un appel auquel 18 anciens boursiers ont répondu positivement.

  • Mathieu Laforest
  • Alexis Rousseau-Seine
  • Annick Labadie
  • Mathieu Leblanc
  • Olivier Jannini
  • Jonathan Collin
  • Jean-Philippe Shoiry
  • Patricia Demers
  • Mathieu Betts
  • Alyson Francillon
  • Charles-Antoine Sinotte
  • Emanuel André-Morin
  • Annie Laforest
  • Simon Bibeau
  • Guillaume Saliah
  • David Ménard
  • François Leclerc
  • Julie Bourgon

L’espoir est que la cérémonie 2024 en présente 30.

Au total, la Fondation Aléo et l’animateur de la soirée François-Étienne Corbin ont ainsi présenté 28 bourses de recrutement collégial RDS de 3000 $ sur trois ans, 37 bourses de recrutement universitaire de 10 000 $ sur cinq ans. 

De plus, 19 autres bourses de 2000$ ont été octroyées. Six bourses d’excellence académique Molson Coors, soulignant une conciliation remarquable du sport et des études. Cinq bourses de leadership Gildan, reconnaissant l’engagement social majeur dans la communauté. Et finalement, huit bourses spéciales Fondation Aléo, destinées à des étudiant·e·s-athlètes ayant entamé leur parcours post-secondaire dans un établissement à l’extérieur de la province et qui ont fait un retour au Québec.

Pour la liste complète des boursiers et des donateurs, c’est ici.

Rappelons que la Fondation Aleo a été fondée en 1985 à l’époque sous le nom de Fondation de l’athlète d’excellence dont l’un des objectifs était d’encourager nos athlètes à demeurer au Québec. Avec l’attrait toujours fort des États-Unis, l’objectif d’éviter l’exode de nos meilleurs étudiants-athlètes demeure d’actualité. Et d’autant plus quand on sait à quel point certains travaillent si fort pour vendre du rêve et faire quelques piastres au passage sans aucune préoccupation réelle pour le bien-être des jeunes qu’ils approchent.

Mais quand on voit notamment des cas comme ceux d’Émilie Lussier et Gabrielle Santerre qui ont choisi de jouer au hockey dans nos universités plutôt que d’aller aux États-Unis, il faut le souligner.

Je termine en remerciant Patricia Demers, Annie Dubé, Jonathan Collin, Marie-Ève Desrochers (Bon congé de maternité!), Sophie Brassard, Marc-André Morency, Marie-Josée Lapointe et François-Olivier Roberge pour l’organisation de la soirée et surtout pour le travail qui est fait au quotidien pour améliorer la vie de nos étudiants-athlètes.

Ce genre d’événement donne de l’énergie au bonhomme que je suis et au projet qu’est Bulletinsportif. Je crois foncièrement à l’importance de la contribution des étudiants-athlètes à la société québécoise.

Il faut maintenant que les gens à l’extérieur des cercles du sport puissent voir tout ça.