Crédit photo : Radio-Canada
12 équipes, six matchs. C’est ce qu’on avait à se mettre sous la dent au niveau collégial pendant que les grands frères du Rouge et Or et des Carabins se disputaient la coupe Dunsmore. Les meilleures équipes du Québec qui ont affronté les premières vraies fraîcheurs de l’automne dans l’espoir de participer au grand party à Trois-Rivières la semaine prochaine.
Tour d’horizon
DIVISION 1
CNDF 24 – André-Grasset 31
Une demi-finale mettant aux prises les deux défensives les plus avares de la division ainsi que des attaques au sol redoutables. L’affrontement en saison régulière s’était soldé par une victoire par un petit point des Phénix. Ces derniers arrivaient au terrain avec une semaine de congé alors que le Notre-Dame avait écarté Garneau 26-0 en 1/4 de finale.
Sur la première séquence, après quelques bonnes courses de Paul Kamdem Kamdem, les entraîneurs de CNDF optent pour une stratégie conservatrice. Avec moins d’une verge à faire à leur 50, on a choisi de dégager.
Grasset a alors amorcé une longue séquence offensive qui s’est terminée quand Jose Alejandro « Pepe » Gonzalez Garcia a rejoint Charles Williams sur 14 verges dans la zone des buts. Le ballon a bien failli être intercepté, car il est littéralement passé entre les mains du demi de coin Isaiah Kozubek avant de tomber dans celles du receveur de Grasset.
Cependant, les Phénix ont payé cher ce touché. Le receveur Gabriel Taché a été solidement plaqué au centre du terrain par le demi défensif Yves-Andre Mari Nenon pendant la poussée offensive. Il se tenait le poignet gauche et n’est pas revenu au jeu. Une lourde perte puisque Taché a terminé 3e pour le nombre de verges sur réception cette saison avec 559 et deuxième chez les receveurs du circuit avec 7 touchés.
CNDF a bien voulu répliquer. Une passe de 32 verges à Stivan Mihail Sotirov, puis une course de 10 de Kamdem les ont placés à l’intérieur du 15 de Grasset, mais c’est Henri Gyger qui s’est interposé avec une interception dans la zone des buts.
À leur possession suivante, les visiteurs n’ont toutefois pas raté leur chance. Des courses de 39 verges de Kamdem et de 21 de Hugo Robitaille et l’égalité était créée avec 10:58 à jouer au 2e quart. Grasset a répliqué avec une autre longue possession conclue par un placement après que le CNDF ait réussi à contenir son adversaire à la porte des buts.
CNDF a ensuite tenté un placement de 41 verges après que Thomas Leroux ait rejoint Manny Thibert sur 32 verges et une course de 11 verges de Kamdem. Malheureusement, Samuel Tremblay a raté la cible et Grasset a été en mesure de quitter la zone des buts.
Les Phénix en ont profité pour remonter le terrain avec de beaux jeux, mais aussi un peu d’aide de la part des arbitres. Pepe Gonzalez a démontré ses qualités athlétiques en sautant par-dessus un adversaire qui voulait lui barrer la route avant de glisser pieds devant pour arrêter le jeu. On a cependant été sévère envers Steve Bolo Mboumoua en lui décernant une punition pour rudesse sur la séquence, lui qui a effleuré le quart de Grasset en plongeant pour le plaquer juste comme il amorçait sa glissade. Mais ça n’enlève rien à la belle passe de 37 verges complétée immédiatement après par Sébastien Allaire. Grégory Mulenda St-Pierre a suivi avec une portée de trois verges.
À leur tour en attaque, CNDF a eu affaire à la recette Benjamin Blaise. Le secondeur étoile était de toutes les actions défensives pour protéger l’avance de 10 points de Grasset avant de retraiter au vestiaire pour la pause de la mi-temps.
Amorçant le 3e quart avec le ballon, Grasset a rapidement enclenché les choses. D’abord avec une course de 24 verges de Mulenda St-Pierre, puis une passe de 35 verges au vétéran Allaire, qui a connu de loin le meilleur match de sa carrière, avant de conclure avec une passe de 5 verges à Charles Williams. C’était 24-7.
Et question de garder la foule locale au chaud, Grasset a immédiatement repris le ballon quand Blaise a récupéré un ballon échappé par le porteur Paul Kamdem Kamdem que lui a fait perdre le secondeur Luca Andreozzi. Les Phénix n’ont toutefois rien fait qui vaille. Mais peu importe, la défensive voulait en donner pour son argent aux gens présents. Cette fois, c’est le demi de coin Julien Al Mesber qui a coupé une passe de Leroux en direction de Sotirov. Un effort spectaculaire du joueur de deuxième année.
Mais le CNDF n’est pas une équipe qui abandonne. Alors que Grasset menaçait aux environs du 35 adverse, Steve Bolo Mboumoua a rejoint Gonzalez qui a perdu possession du ballon. Nathan Emmanuel Jean-Paul a sauté sur l’objet laissé sans surveillance. Samuel Tremblay a ajouté trois points pour le CNDF avec un placement de 27 verges en guise de représaille. C’était 24-10 après trois quarts.
Les Phénix ont amorcé le 4e quart avec un touché de huit verges sur une passe de Gonzalez à Allaire. Le jeu clôturait une autre longue possession de la troupe de Tony Iadeluca. Avec une avance de 31-10 et 10:06 à faire, les choses regardaient bien pour l’équipe en noir et rouge.
Après une première tentative infructueuse à l’attaque, le CNDF a profité d’un cafouillage lors de botté de dégagement de Grasset pour reprendre le ballon à leur 22. On a rétréci l’écart à 14 sur une course d’une verge de Kamdem. Puis le CNDF a récupéré un botté court que Rayann Payep Temamen a ramené à l’intérieur du 40. Sotirov a immédiatement suivi avec un touché qui plaçait le Notre-Dame à seulement sept points des Phénix avec 2:28 à jouer. Tout n’était plus dans la poche pour ces derniers.
Grasset a bien failli laisser échapper le ballon à nouveau sur le botté court qui a suivi, mais on l’a recouvert in extremis. Les Phénix ont ensuite réussi à gagner de peinse et de misère un premier essai avant de devoir dégager non sans avoir fait descendre le cadran le plus possible. Ainsi les hommes de Marc-André Dion ont tenté un dernier grand coup avec 20 secondes à partir de leur 20. Leroux a rejoint Thibert au milieu du terrain, puis sur le tout dernier jeu, la défensive a pu rabattre l’ultime passe pour concrétiser la victoire.
Pepe Gonzalez a terminé la rencontre en complétant 23 de ses 29 passes pour 280 verges de gain et 4 passes de touché pour Grasset. Sébastien Allaire a capté huit passes pour 118 verges et un touché, Charles Williams en a capté cinq pour 73 verges et deux touchés tandis que Timoté Nehma-Lacasse a récolté 55 verges sur 6 réceptions. Grégory Mulenda St-Pierre a quant à lui porté le ballon 24 fois pour 84 verges et un touché.
Pour CNDF, Thomas Leroux a tenté 29 passes lui aussi et en a complété 16 pour 239 verges, un touché. Il a été victime de deux interceptions. Manny Thibert a récolté 5 passes pour 104 verges. Stivan Mihail Sotirov et Hugo Robitaille ont terminé la rencontre avec quatre réceptions chacun. Paul Alfred Kamdem Kamdem a couru 13 fois pour 90 verges de gain.
En défensive, Farell Gnago a obtenu 4,5 plaqués dont deux sacs du quart. Benjamin Blaise a ajouté cinq plaqués et Victor François Paradis a rabattu deux passes chez les gagnants. Logan Toupin, Isaiah Kozoubek et Justin Laflamme ont réussi respectivement 6, 5,5 et 5 plaqués chacun. Laflamme a rabattu un passe et ajouté un sac à sa récolte.
Champlain-Lennoxville 23 – Limoilou 34
Les Cougars de Champlain-Lennoxville se sont présentés chez les champions en titre forts d’une victoire écrasante face aux Géants de St-Jean la fin de semaine précédente. La troupe de JF Joncas s’était inclinée 40-17 plus tôt en saison contre Limoilou, mais avait tout de même gagné six de ses sept dernièrs matchs. Connaissant la réputation de Lennox une fois en éliminatoires, il y avait lieu de s’attendre à un affrontement épique.
Limoilou a lancé les hostilités en affichant ses couleurs pour le match en demandant à Jérémy Ouellette de porter lui-même le ballon à quelques reprises. Puis, Joey Marcotte, porteur de ballon le plus productif cette saison en D1, a couru pour 51 verges à sa première portée plaçant le ballon au 10 des visiteurs. Ces derniers ont toutefois résisté et Limoilou a raté sa tentative de placement.
À leur tour, les Cougars ont traversé le terrain grâce, notamment, à de bonnes courses de Jerry Momo, qui a lui-même franchi la ligne des buts pour placer les siens en avant 7-0 avec 5:19 à jouer au 1er quart. À la reprise, Alex Bezeau a effectué un excellent retour pour permettre à Jérémy Ouellette et son attaque de se lancer à partir du 47. Joey Marcotte a amorcé la poussée avec une course en puissance de 24 verges. Alexis Bourque a ensuite donné un autre premier essai en captant une passe de 11 verges. Quelques jeux plus tard, Marcotte s’est frayé un chemin sur 12 verges avant d’être arrêté au 1. Il a ensuite franchi la ligne et les Titans replaçaient les compteurs à égalité.
Après avoir forcé le dégagement, les Titans ont repris à leur 21 et Ouellette a rapidement atteint la zone adverse quand il a rejoint Alex Bezeau sur 59 verges. Il a ensuite permis aux siens d’avancer de dix autres verges en lançant une passe à Alexis Bourque. Puis, il a porté le ballon sur 9 verges pour le majeur. Limoilou prenait alors les devants pour la première fois de la rencontre avec 11:06 à jouer au 2e quart.
Après un échange de dégagements, les Titans ont réussi le premier revirement du match quand ils ont non seulement stoppé les cougars sur un 4e essai et une verge à faire, mais en récupérant un ballon échappé que William Maddox Déry a porté jusqu’au 36 adverse. Limoilou en a profité quand Jérémy Ouellette a porté le ballon pour son deuxième touché du match.
Les Cougars ont repris avec l’intention de ne pas laisser Limoilou se sauver. Antoine O’Doherty Lincourt a tour à tour complété des passes de 35 et 26 verges à Simon Potvin et Isaac Lussier-Roy pour se placer au 10 des Titans. Mais au lieu de sa cible Ralph Chapdelaine, c’est le demi en noir Vincent Gagné qui a capté la dernière passe du pivot des Cougars pour ramener le ballon sur 108 verges et donner une avance de 28-7 à Limoilou. C’était le pointage à la mi-temps.
Au milieu du 3e quart, les Cougars ont rétréci l’écart après avoir traversé le terrain en entier. Jerry Momo a inscrit son 2e touché au sol pour conclure le tout. Le pointage de 28-14 tenait après trois quarts.
Au début du 4e, Mathieu Boivin a réussi un placement de 44 verges pour redonner trois possessions de priorité aux champions 2022. Champlain-Lennoxville a répondu sur la séquence suivante quand O’Doherty Lincourt a décoché une passe de 23 verges captée dans la zone des buts par Lussier-Roy. Plus tôt, les Cougars avaient réussi à prolonger leur possession avec une feinte de dégagement.
Boivin a ajouté un autre placement pour redonner 13 points d’avance aux Titans. Le porteur de ballon Joey Marcotte a été remplacé au début de cette séquence. On l’a vu portant un bandage à une cheville sur sa dernière course.
Les Cougars ont repris le ballon, mais Xavier Dagenais a réussi une interception pour couper court aux intentions des visiteurs. Par la suite, l’attaque a écoulé l’essentiel du temps restant avant d’accorder un touché de sûreté avec 45 secondes à jouer.
Marcotte a terminé le match avec 181 verges sur 17 courses pour Limoilou. Le quart Jérémy Ouellette en a ajouté 73 au sol en plus d’amasser 137 verges en complétant huit de ses 15 passes tentées. Jerry Momo a quant à lui accumuler 101 verges au sol pour les Cougars. O’Doherty Lincourt a complété 17 passes sur 25 tentées pour 265 verges, un touché et deux interceptions. Simon Potvin a capté cinq de ses passes pour 95 verges.
En défensive, Christophe Roy a terminé la rencontre avec 7,5 plaqués pour Champlain-Lennoxville tandis que Vincent Gagné, en plus de son interception, a réussi huit plaqués pour les titans. Son coéquipier, le secondeur Valery Felix Accolley en a ajouté sept.
On aura donc une finale du Bol d’Or division 1 entre les Phénix d’André-Grasset et les Titans de Limoilou. Le match sera retransmis sur les ondes de TVA Sports vendredi soir.
DIVISION 2
Saint-Hyacinthe 15 – Montmorency 9
Les Nomades de Montmorency avaient terminé premiers au classement général en plus d’avoir gagné le match face aux Lauréats plus tôt en saison régulière. De ce fait, ils étaient les favoris pour ce duel de demi-finale, mais la parité en D2 obligeait à considérer ce match comme un 50/50. Et avec l’imposant contingent de partisans venus de Saint-Hyacinthe, l’avantage du terrain était réduit.
On savait que la défensive serait à l’honneur dans cette rencontre et que chaque détail pourrait avoir un impact majeur sur le résultat final. À ce jeu-là, les Lauréats ont eu le dessus. Après une première possession offensive sans résultat, le botteur Nathan Pronovost a repoussé les Nomades à leur ligne de 1. Et dès leur première tentative, ces derniers ont cafouillé sur la remise du ballon qui a échappé à la vigilance du quart Esteban Bedoya avant d’être récupéré par le maraudeur Maxime Laliberté dans la zone des buts. Après trois minutes, les visiteurs prenaient les devants 7-0.
Devonte Edwards Sam a répondu en retournant le botté de reprise sur 65 verges, donnant ainsi le ballon à l’attaque de Montmorency au 35 adverse. Après trois premières tentatives infructueuses, Frédéric Morissette a décidé d’y aller agressivement en gardant son attaque sur le terrain pour un 4e essai. Une décision qui s’est avérée la bonne puisque Bedoya est allé chercher les verges manquantes avec ses jambes. La défensive des Lauréats n’a cependant pas flanché et les Nomades ont dû se contenter d’un placement. 7-3 après 6:45 de jeu.
Immédiatement après, avec le ballon à son 37, Antoine Ouimet a tenté de rejoindre Mikka Thibodeau, mais le ballon a dévié dans les mains du maraudeur Thomas Condé qui l’a ramené à l’intérieur du 30. Encore une fois, la défensive maskoutaine s’est levée et a repoussé l’attaque de Montmorency les forçant à dégager plutôt que de tenter d’ajouter trois points. Reprenant profondément dans leur territoire, les Lauréats ont été en mesure de s’extirper de leur position difficile quand Ouimet a rejoint Maxime Pipon sur plus de 30 verges en se sauvant de la pression de l’ailier défensif Meekaël Désir. Saint-Hyacinthe a tout de même dû dégager quelques jeux plus tard. La séquence aura cependant été coûteuse pour les Nomades qui ont perdu les services d’Edwin Senatus.
Sur le premier jeu du 2e quart, Esteban Bedoya a dirigé une passe parfaite à Benjamin Bernard qui a inscrit un touché de 38 verges. Le converti a été bloqué, mais Montmorency prenait les devants 9-7. Les Lauréats ont ensuite répondu en remontant le terrain à partir de leur ligne de 30 à coups de jeux à Pipon, Nelson Volel et Xavier Roy avant de reprendre les devants sur un placement de 13 verges par Marc-Antoine Mallet.
Par la suite, Esteban Bedoya et Peter-Andy Tipaldos ont combiné leurs efforts pour transporter leur équipe jusqu’au 10 des Lauréats avec 1:30 à jouer à la 1re demie. Mais Samuel Lapierre a mis un terme aux aspirations de l’équipe locale quand il s’est interposé dans la zone des buts pour intercepter la passe que Bedoya destinait à Bernard. Un jeu qui a fait très mal aux Nomades car les Lauréats ont profité du temps qui restait pour aller ajouter trois autres points de leur côté du tableau. Les Lauréats se retiraient donc avec une avance de 13-9 à la mi-temps.
Le pointage est demeuré le même après le troisième quart alors qu’aucune des deux équipes n’a pu s’imposer en attaque bien que les Lauréats aient été en mesure de réussir quelques bons jeux à l’attaque, mais sans causer de dommages. Cependant, dès le début du 4e quart, les Lauréats ont ajouté deux points quand Antoine Lebrun a plaqué Bedoya dans la zone des buts après un autre excellent dégagement de Nathan Pronovost.
Après avoir forcé le dégagement, les Nomades ont repris le ballon. Mais encore une fois, c’est le demi défensif Samuel Lapierre qui a contrecarré les plans des Nomades en interceptant Bedoya qui tentait pour une rare fois dans le match de rejoindre son receveur éloigné Olivier Jean.
Montmorency a cependant été en mesure de les contenir. Et plus que cela, les locaux ont profité d’une mauvaise remise sur la tentative de dégagement pour recouvrer le ballon au 16 adverse. Une opportunité en or pour la troupe de Morissette. Sauf que Samuel Lapierre, encore lui, a intercepté la passe de Bedoya à l’endroit de Mikaël Koloma dans la zone des buts.
Saint-Hyacinthe a ensuite écoulé plus de cinq minutes avant de redonner le ballon aux Nomades avec 45 secondes à jouer. Ces derniers n’ont pas éte en mesure d’aller inscrire un dernier touché. Ils ne seront donc pas de la grande finale du Bol d’Or pour la première fois en trois ans.
Montmorency a été restreint à 208 verges d’attaque totale. Une journée difficile pour tout le monde du côté offensif du ballon alors que Bedoya n’a pu compléter que 10 de ses 21 passes tentées et que le jeu au sol n’a produit que 52 verges. Saint-Hyacinthe n’a inscrit aucun touché à l’attaque, mais a tout de même amassé 392 verges. Antoine Ouimet a terminé le match avec 31 passes complétées en 49 tentatives pour 277 verges en plus d’avoir été le porteur de ballon le plus productif avec 52 verges gagnées sur 13 courses.
Jonathan Claudy Saincyr et la recrue Allen Renelique ont été au sommet de la liste avec 6,5 et 5,5 plaqués respectivement pour Montmorency. En plus de son excelletn travail sur les bottés, Nathan Pronovost a cumulé cinq plaqués pour Saint-Hyacinthe.
Mais la grande vedette du match a assurément été le demi défensif Samuel Lapierre, que les Carabins de l’université de Montréal seront très heureux de compter dans leurs rangs à partir de la prochaine saison.
Sherbrooke 28 – Lévis 29
Les champions en titre de la D2 affrontaient pour la deuxième semaine consécutive une équipe qui évoluait en D1 la saison passée. Après avoir servi une correction aux Nordiques de Lionel-Groulx, l’équipe de Jean-Philippe Gauthier se mesurait à une autre équipe misant sur un porteur de ballon élite. Cette fois, l’histoire a été différente.
Sur leur première séquence du match, les Faucons ont inscrit un touché par la passe quand Thomas Cloutier a rejoint Marc-Antoine Lacroix après que le porteur de ballon Charles Bourgault ait fait l’essentiel du boulot pour gruger du terrain jusqu’au 10 de Sherbrooke.
Les Faucons ont ensuite repris possession du ballon quand le porteur de ballon Nicholas Morin a échappé celui-ci et que le plaqueur Louis-Thomas Mercier a surgi pour le recouvrer. Lévis a cependant dû dégager quelques minutes plus tard. Le porteur Carl-Émile Dubois Farrar a alors réussi une longue course qui a permis aux siens d’aller chercher leurs trois premiers points du match.
Au deuxième quart, Cloutier a rejoint Lacroix sur 30 verges avant de voir Bourgault inscrire un majeur sur une course de 5 verges pour augmenter l’avance de l’équipe locale à 14-3. Après un échange de dégagements, Samuel Goulet-Ménard a ensuite mené les Volontaires dans la zone rouge, mais les Faucons n’ont finalement cédé qu’un placement. Puis, ces derniers ont immédiatement répondu avec un touché sur une faufilade de Mathieu Bellavance pour placer Lévis en avant 21-6. C’était le pointage à la mi-temps.
Au 3e quart, ce sont les Volontaires qui ont pris les choses en main en inscrivant deux touchés consécutifs D’abord quand Samuel Goulet-Ménard a rejoint Mathis Cajelais-Légal sur 37 verges pour le majeur. Sherbrooke a ajouté un autre point sur le botté d’envoi qui a suivi. Puis, ils ont repris le ballon pour une autre longue séquence offensive qui s’est terminée avec le touché de Carl-Émile Dubois-Farrar sur une course de 15 verges. L’égalité était créée.
Mais ça ne s’est pas arrêté là. Sherbrooke a récupéré le ballon à l’intérieur du 30 de Lévis quand la défensive l’a fait perdre au porteur Bourgault. Les Volontaires se sont approchés à la porte de la zone payante grâce à un jeu renversé bien exécuté qui a mené Estuardo-David Posadas-Pereira à la ligne de 1. Dubois Farrar a complété le travail et Sherbrooke prenait alors les devants pour la première fois de la rencontre 28-21.
Malgré la tempête, les Faucons ont gardé leur sang-froid. L’entraîneur-chef Bryan Duval-Morales a fait confiance à Thomas Cloutier qui a complété des passes pour des gains importants à son receveur Cédric Beaudoin, puis à Bellavance pour se positionner à l’intérieur du 10 de Sherbrooke, mais ces derniers ont résisté quand Duval-Morales a tenté d’y aller le tout pour le tout sur un 4e essai.
Les Volontaires n’ont toutefois pas été en mesure de faire avancer le ballon et ont concédé un touché de sûreté. On a alors assisté à une scène farfelue alors que tous les joueurs des Volontaires se sont aggripés à un adversaire faisant voler tous les drapeaux oranges que la ville de Lévis pouvait avoir en main. L’objectif étant d’écouler le maximum de temps possible. Une stratégie qui s’explique, mais qu’on peut qualifier de discutable à tout le moins.
Les Faucons ont cependant recommencé au 45 de Sherbrooke au lieu de leur 35. Charles Bourgault a fait payer leur bravade aux Volontaires en allant inscrire son deuxième touché du match pour redonner les devants à Lévis, 29-28. Benjamin Perron a finalement mis la touche finale au match en interceptant une passe de Goulet-Ménard et ainsi garanti à tout le monde qu’il y aura un nouveau champion couronné en 2023 en division 2.
Charles Bourgault a complété le match avec 177 verges de gain au sol et deux touchés et Cédric Beaudoin en a quant à lui amassé 105 sur quatre réceptions pour Lévis. Mathis Cajelais-Légal a capté 8 des 25 passes complétées de Sameul Goulet-Ménard pour 114 verges et un touché. Carl-Émile Dubois Farrar a quant à lui récolté 120 verges au total dont 89 et deux touchés au sol.
En défensive, Thomas Allain, Xavier Beaudoin et Vincent Fournier ont uni leurs efforts pour 21,5 plaqués pour l’équipe victorieuse alors que Jérémy Goulet Desloges, Emerik Charron et Alexis Beaulieu en ont cumulé 21 dont trois sacs.
DIVISION 3
Victoriaville 7 – Outaouais 2
Les deux équipes ont totalisé 303 verges d’attaque au total. C’est un euphémisme de dire que la défensive a eu le haut du pavé dans ce match.
Lanaudière 6 – Jonquière 50
Si certains avaient oublié à quel point les Gaillards de Jonquière étaient dominants dans la division 3 après le passage de deux ans des Condors de Beauce-Appalaches dans la catégorie, l’équipe de Philippe Leduc en a fait une nouvelle démonstration samedi.
Olivier Lefebvre a amassé 304 verges par la passe avec quatre passes de touché en plus de porter le ballon six fois pour des gains de 48 verges et deux majeurs au sol. Mais la statistique la plus troublante est dans la colonne des gains au sol des Triades de Lanaudière. Ces derniers ont reculé d’un total de 47 verges alors qu’aucun porteur de ballon n’a terminé la rencontre dans le positif!!!
Une victoire sans équivoque qui laisse peu de suspense à prévoir pour la grande finale.