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Première fin de semaine du mois de novembre, premier tour des éliminatoires du football collégial. On a eu droit à des batailles acharnées et des matchs serrés toute la saison pour une place au classement en divisions 1 et 2. Ça s’est poursuivi dans certains cas, mais pour d’autres, le mur est arrivé vite et fort.
Tour d’horizon d’une journée ensoleillée qui nous a donné des conditions de jeu parfaites.
DIVISION 1
Champlain-Lennoxville 47 – St-Jean 10
OUF!!! Celle-là, les partisans des Géants ne l’avaient pas vue venir. Bien installée sur son terrain pour accueillir le premier match éliminatoire de son histoire en D1, la troupe de Jean-Philippe Bégin a appris à la dure ce que peut représenter un affrontement contre les Cougars de Champlain-Lennoxville à ce moment-ci de l’année. Il faut apprendre à gagner, dit-on? Les jeunes joueurs de St-Jean ont reçu une leçon.
Les Géants avaient déployé une des attaques les plus dévastatrices cette saison dans le circuit. Avec le duo Terroux-Carignan en tête, les Géants ont attiré les projecteurs et avec eux, les attentes. Rappelons-nous aussi le duel entre St-Jean et Champlain-Lennoxville le 14 octobre dernier. Le match s’était soldé sur une tentative de converti de deux points ratée à la toute fin du match donnant ainsi la victoire par un seul point aux Cougars. Jean-François Joncas s’est assuré de ne rien laisser au hasard cette fois.
La recette Joncas en éliminatoires a fait ses preuves au fil des ans et personne ne peut remettre en doute son efficacité. Une défensive sans faille et un jeu au sol efficace. Plus facile à dire qu’à faire? Probablement, mais les Cougars ont donné l’impression du contraire.
Après avoir forcé un « 3 & out » dès le départ, les Cougars ont frappé avec des courses de Jerry Momo et une passe de 30 verges d’Antoine O’Doherty Lincourt à Alexandre Lacombe. 7-0 dans le temps de le dire. Mais les Géants se sont ressaisi sur la séquence suivante. De bonnes courses de la recrue Jonah Lacasse suivies d’une passe de 26 verges de Terroux à Félix Gagnon ont mené à un placement d’Erik Bogoev.
Par la suite, ce fut un véritable spectacle de ballet offert à prix modique par Ethan Hall (6’2 275 lbs), Alexis Rivest (6’1 300 lbs), Marc-Antoine Lacombe (6’3 285 lbs), Gabriel Guevara-Osegueda (6’3 280 lbs), Seydina Fall (6’4 280 lbs) et Raphaël St-Hilaire (6’3 210 lbs). Une séance de blocage 101, 201 et 301 en un seul après-midi. Et celui qui en a profité le plus fut le joueur par excellence de la saison 2022, Jerry Momo. Une performance de 199 verges au sol et deux touchés.
Et de l’autre côté du ballon, on n’a certainement pas voulu demeurer en reste chez les Cougars. Après avoir forcé deux touchés de sûreté en première demie, on a commis notre seule véritable faux pas quand Mathieu Barsalou a réussi une course de plus de 45 verges qui a été suivi par une passe de touché d’une verge de Terroux à Carignan. C’était alors 18-10 avec 4:10 à jouer au 2e quart. Puis, plus rien n’est passé.
Pier-Luc Boucher a ensuite intercepté une passe de Terroux avant la fin de la demie. Jeu qui a été suivi par un touché de 50 verges quand O’Doherty Lincourt a rejoint Isaac Lussier-Roy pour placer les Cougars en avant 25-10 à la demie.
Momo a débuté le 3e quart avec une course de 70 verges pour le majeur. Puis, on a réussi un touché de sûreté quand une remise du centre est passée au-dessus de la tête de Terroux pour atterrir dans la zone des buts. Les Cougars ne se sont pas arrêté là. O’Doherty Lincourt a rejoint Lacombe une deuxième fois, cette fois sur 39 verges. Après moins de quatre minutes d’écoulées en deuxième demie, on avait déjà inscrit 16 points.
Étienne Savard, Charles-Hugo Tomassin et Ambroise Duplessis-Giroux ont lancé le message qu’aucune ligne offensive ne les bousculera. Antoine Fournier a joué comme un candidat au titre de joueur défensif de l’année. Et la tertiaire a muselé les Carignan, Joly et Gagnon. Olivier Terroux n’a complété que 9 de ses 32 passes pour 130 verges.
Du grand art, une mise en scène signée Jean-François Joncas mettant en vedette toute une équipe qui n’a certainement rien à envier aux autres favoris du circuit. On aura une confontation de très haut calibre entre les Cougars et les Titans de Limoilou samedi prochain.
Quant aux Géants, il faut saluer leur saison 2023 qui en aura surpris plus d’un. Avec le retour l’an prochain des Terroux, Carignan, Gagnon et Lacasse, l’attaque sera encore très dangereuse. Et l’équipe aura faim.
Garneau 0 – CNDF 26
Une défensive en pleine possession de ses moyens et le retour au jeu de Paul Kamdem Kamdem ont offert à Marc-André Dion tous les outils pour faire prévaloir la logique dans cet affrontement. Malgré tous ses efforts, la défensive des Élans de Garneau ne pouvait pas tout faire.
C’est Léopold D’Amour Dionne qui a été désigné par l’entraîneur Pontbriand pour amorcer la rencontre au poste de quart. Malheureusement, les difficultés de l’attaque aérienne de Garneau ont mené à un changement après que le partant n’ait complété que 9 de ses 21 passes pour 47 verges en première demie.
Le CNDF a ouvert la marque au premier quart sur une dérobade de Thomas Leroux vers sa droite qui a libéré le porteur de ballon Hugo Robitaille. Leroux n’a eu qu’à lui remettre le ballon et Robitaille s’est rendu dans la zone payante grâce à une feinte gracieuse pour éviter le plaqué. C’était 7-0 après un quart.
Le Notre-Dame a ajouté un autre majeur au début du deuxième quart quand Leroux a rejoint Stivan Sotirov pour un touché de 50 verges. Un manque de communication dans la tertiaire est à l’origine du fait que Sotirov s’est retrouvé complètement seul et n’a eu qu’à gambader jusque dans la zone des buts une fois l’attrapé effectué.
Avec un pointage de 16-0 au début du 4e quart, Garneau s’est avancé dans le territoire ennemi, mais la ligne défensive a coupé court aux velleiétés de Pontbriand et son groupe quand on les a arrêtés sur un 4e essai. Leroux et sa bande ont répliqué avec un placement de Samuel Tremblay.
Charles Gamache a bien tenté de créer quelque chose en attaque, mais il a été intercepté par Isaiah Kozoubek à la porte des buts. Ce dernier a ramené le ballon en zone des Élans, mais il s’est blessé en courant. À suivre quant au sérieux de cette blessure. Il est un élément important de la défensive du CNDF. Kamdem a complété la marque en inscrivant un touché sur une course d’une trentaine de verges.
Parlant de blessure, celle subie par Izak Lafontaine contre St-Jean lors du dernier match de saison régulière n’aura certainement pas aidé l’attaque des Élans. Le porteur de ballon avait alors amassé 213 verges, mais a dû se contenter de trois portées face au CNDF.
Le CNDF affrontera les Phénix de Grasset en demi-finale. L’affrontement en saison régulière s’était terminé 20-19 sur le terrain du CNDF. Une autre collision frontale à prévoir.
DIVISION 2
Lionel-Groulx 0 – Sherbrooke 36
Les Nordiques de Lionel-Groulx se sont amenés en D2 après de nombreuses saisons difficiles en division 1. Une occasion pour l’organisation de renouer avec le succès. Avec une quatrième position sur 11 équipes pour le nombre de points marqués, le troisième plus bas total de points accordés, le porteur de ballon (Tristan Thibault) et le receveur de passes (Liam McGonigal) avec le plus de verges de la ligue et le joueur défensif (Raphaël Aubé) avec le plus de plaqués, on pouvait se dire satisfait de cette saison régulière.
Mais affronter Sherbrooke en éliminatoires peut vous ramener sur Terre, même sans Carl-Émile Dubois-Farrar et Antoine Dandurand. Pas eu besoin…
Sur le deuxième jeu du match, le quart-arrière de Lionel-Groulx Marc-Antoine Charlebois a subi une interception. Le secondeur Jérémy Goulet Desloges s’est aisément défait d’un bloc avant de frapper le bras du quart. Le ballon s’est retrouvé dans les airs avant d’être capté par le plaqueur Frédérik Bouliane au 5 des Nordiques. Une courte passe de Samuel Goulet-Ménard à Thomas Frost a placé Sherbrooke en avant 7-0 après une minute et demi de jeu.
Sur leur possession suivante, les Volontaires ont malheureusement raté un placement de 32 verges quand le ballon a frappé le poteau. Les Nordiques ont repris à leur 20, mais une punition, une passe trop longue et un sac plus tard, ces derniers ont dû concéder deux points. Puis Sherbrooke a repris et après deux réceptions de 13 et 27 verges de Thomas Frost, on avait une autre occasion de tenter un placement, mais cette fois, c’est une mauvaise manipulation du teneur qui a fait rater le jeu.
Sur la possession suivante des Volontaires est survenu un jeu très controversé. Goulet-Ménard a rejoint Frost sur une passe de 30 verges, mais Guy-Marie Wagnac semblait lui avoir soutiré le ballon. Sauf que les arbitres ont vu le jeu autrement et ont accordé la réception à Frost. Une décision vraiment tout sauf évidente et pour laquelle il est difficile de blâmer les arbitres malgré tout. Au final, ça aura mené à un placement d’Estuardo-David Posadas Pereira.
Lionel-Groulx s’est à nouveau tiré dans le pied immédiatement après quand Tristan Thibault a perdu le ballon récupéré par Sherbrooke au 40 adverse. Samuel Goulet-Ménard a ensuite rejoint William Lafrance sur 32 verges. Puis, c’est le secondeur Benjamin Cyr qui a complété le travail quand il a été utilisé comme porteur de ballon. Les locaux prenaient les devants 19-0 avec 6 minutes à jouer en première demie. Le pointage est resté le même jusqu’à la pause, mais sans que Sherbrooke n’ait raté une troisième tentative de placement sur le dernier jeu.
Sur la première séquence de la première demie, les Volontaires ont grugé neuf minutes au cadran avant de voir William Lafrance capter une passe de Goulet-Ménard pour augmenter l’avance des locaux à 26 points.
Par la suite, une série de ballons échappés ont fait très mal à Marc-Antoine Charlebois et son attaque. Éric Marier a voulu jouer agressivement en y allant sur un 4e essai dans sa zone, mais le pointage et le temps qui commençait à manquer justifiait la décision. Mais encore une fois, un ballon échappé est venu contrecarrer les plans pour Lionel-Groulx. Estuardo-David Posadas Pereira a enfoncé un placement en réponse pour terminer le 3e quart.
La défensive de Sherbrooke n’a laissé aucune chance à son adversaire de revenir dans le match. Alexis Beaulieu a intercepté Charlebois et Sherbrooke a planté le dernier clou dans le cercueil avec un dernier majeur, sur une course de Tristan Jacques.
Une performance pratiquement parfaite de la défensive sherbrookoise qui n’a accordé que 92 verges dans le match. Benjamin Cyr, Emerik Charron et Jacob Tremblay ont réussi deux plaqués pour perte dans le match.
Saint-Hyacinthe 44 – John Abbott 41
Cet affrontement était très attendu par les observateurs de la scène du football collégial D2. Les Islanders de John Abbott recevaient les Lauréats de Saint-Hyacinthe. Deux équipes complètes capables de tout. Et on a eu droit à un peu de tout.
Les Islanders ont été les premiers à s’inscrire au tableau indicateur. Le porteur de ballon Reid Walker est passé comme un couteau dans du beurre au-travers de la défensive maskoutaine à trois reprises pour finir dans la zone des buts.
St-Hyacinthe a répliqué sur sa possession suivante en traversant lentement mais sûrement le terrain à coups de courses et de passes courtes avant de se conclure avec une course de 9 verges de Zachary Couture. Puis, les Lauréats ont pris les devants sur une passe de 32 verges d’Antoine Ouimet à Nelson Volel avant d’ajouter sept autres points suite à une course de 65 verges de Xavier Roy au début du deuxième quart. Puis à la toute fin de la demie, c’est Dylan Leclerc qui a traversé la ligne des buts après plusieurs tentatives pour donner une avance qui semblait confortable de 28-7 aux visiteurs.
Au 3e quart, avec un pointage de 30-7, les Islanders ont forcé un échappé du quart Ouimet et ont récupéré le ballon, mettant ainsi la table pour un touché spectaculaire de Noah Smallwood sur 29 verges. Mais les Lauréats ont ramené l’écart à 23 points quand Nelson Volel a capté une passe de 44 verges de Ouimet.
Mais les Islanders n’ont pas abandonné. Alexandre Marchand a ramené le botté de reprise au 35 adverse avant de voir le quart Glenn Valentine porter le ballon lui-même sur un 4e essai pour un touché avec 2:10 à faire au 3e quart. John Abbott a ensuite stoppé St-Hyacinthe sur une feinte de dégagement, leur permettant de reprendre au 37 adverse. Cependant, un sac d’Antoine Lebrun a renvoyé les Islanders au 55. C’est ainsi que les Islanders se retrouvaient avec le ballon au centre du terrain avec un retard de 17 points et plus que 15 minutes à jouer.
Deux passes consécutives réussies à Rémy Dumas et Smallwood ont eu tôt fait de placer le ballon à l’intérieur de la ligne de 5 des Lauréats. Valentine a encore une fois fait le boulot en portant le ballon lui-même. Ensuite, après un échange de dégagements, les Lauréats ont réussi à profiter d’une position avantageuse. Et Ouimet a trouvé Maxime Pipon sur 11 verges. Le tableau indicateur affichait 44-27 pour les visiteurs avec 7:27 à faire.
Sauf qu’encore une fois, John Abbott a fait preuve de caractère. Avec le ballon à leur ligne de 19, Valentine a remis le ballon à Noah Smallwood qui a décoché une passe à Trenton Sheppard-Ranco pour un majeur de 81 verges.
Sur le botté court tout de suite après, les Islanders croyaient bien avoir mis la main sur le ballon, mais une punition a redonné le ballon à St-Hyacinthe au centre du terrain. Ces derniers se sont même approchés au 6 des Islanders. Cependant des punitions les ont reculés et ils ont dû se contenter d’une tentative de placement qui a frappé le poteau et dévié à l’extérieur. Valentine a ensuite mené les siens profondément en territoire adverse. Mais frappé solidement sur le passe qui plaçait le ballon au 5 des Lauréats, il a dû sortir du terrain. C’est donc Deion Blackwood qui a pris sa place et avec 48 secondes à faire, il a complété une passe de touché à Sheppard-Ranco.
L’écart était réduit à 3, mais malheureusement, l’équipe de Pat Gregory a manqué de temps pour compléter le remontée. Un match haut en couleurs qui empêche John Abbott de participer à une neuvième demi-finale consécutive.
À noter, Xavier Roy a couru 18 fois pour 151 verges, lui qui n’avait obtenu que 16 fois le ballon au total des deux dernières parties des Lauréats.
Édouard-Montpetit 8 – Lévis 49
Le tout premier match du calendrier 2023 au football collégial D2 avait mis aux prises les Faucons de Lévis et les Lynx d’Édouard-Montpetit. Et il avait fallu se rendre à la limite pour départager les deux formations, un gain de 30-25 pour Lévis. Deux mois plus tard, Lévis recevait Édouard-Montpetit, mais peu de gens prédisaient un match aussi serré que le premier. Et ils ont eu raison.
Les Faucons ont rapidement affiché leurs couleurs. Après un premier touché de Charles Bourgault, ils en ont ajouté un deuxième sur un jeu de passe de 33 verges de Thomas Cloutier à Noah Blais. Les Lynx espéraient bien répliquer quand un jeu de passe de 37 verges de Nicolas Chabot à Gael Charbonneau les a placés au 10 des Faucons. Ces derniers ont toutefois résisté et repris possession à leur ligne de 1. Ils ont cependant été contraints d’accorder un touché de sûreté.
La reprise de possession des Lynx aura été de courte durée. Nicolas Chabot a lancé une passe qui a été interceptée par Benjamin Perron. Quelques jeux plus tard, Sébastien Cantin Bolduc réussissait le placement sur 16 verges pour donner les devants 17-2 aux siens. C’était le score après 15 minutes.
Les Lynx ont inscrit leur seul touché du match dès le début du deuxième quart. Après un jeu de 40 verges de Chabot à Gérémy Guillemette Emond, c’est William Chamberland qui a complété le travail sur une verge. Marc-Antoine Lacroix a inscrit un touché sur une passe de 12 verges de Cloutier a la fin de la demie pour envoyer tout le monde au vestiaire avec un pointage de 26-8.
Au troisième quart, les Faucons ont repris là où ils avaient laissé. Dès leur première possession, ils ont ajouté sept autres points sur un touché au sol de 53 verges par nul autre que Charles Bourgault. Ensuite, c’est la défensive qui s’en est mêlée quand Thomas Allain a fait perdre le ballon à Chabot qui tentait de s’échapper. Hugo Racine s’est immédiatement jeté sur l’objet qui traînait au sol, mais les Faucons n’ont pas profité de la situation.
Par contre, Théodore Tanguay a intercepté la première passe de Chabot et cette fois Lévis n’a pas raté son coup quand Thomas Cloutier a rejoint sans attendre Mathieu Bellavance laissé complètement seul pour un touché de 46 verges. On a ajouté deux autres points dès le tour suivant des Lynx qui n’ont pas su s’extirper de leur mauvaise posture en fond de territoire.
Enfin, on a inscrit une dernier majeur pour les locaux quand on a décidé de confier le jeu au sol à la recrue Jérémy Picard. Après une première course de 14 verges, il a suivi avec une autre de 50 pour son premier touché en carrière au niveau collégial.
Une fin difficile pour les Lynx. Mais il faut surtout rendre tout le crédit aux Faucons qui ont été dominants sur tous les fronts et n’ont donné aucune chance à leurs adversaires. Le secondeur Vincent Fournier a été magistral terminant le match avec 13 plaqués dont quatre pour perte et un sac. Charles Bourgault a amassé 160 verges au sol.
Trois-Rivières 13 – Montmorency 32
Les Diablos venaient de causer toute une commotion en éliminant le Noir et Or de Valleyfield lors du tout dernier match de la saison en leur servant une solide correction. S’étant inclinés par seulement cinq points lors de leur duel face à Montmorency en saison, on pouvait espérer une rencontre âprement disputée malgré l’écart des deux équipes au classement.
La première demie a tout fait pour créer des doutes dans l’esprit des Nomades et de leurs partisans. Les Diablos donnaient très peu d’espace à leurs adversaires qui peinaient à amasser des verges. Le premier quart s’est soldé par un pointage de 0-0. Il a fallu attendre à la sixième minute du deuxième quart avant de voir une équipe s’inscrire à la marque. C’est le porteur de ballon Juan Antonio et ses collègues de la ligne offensive qui ont façonné ce premier touché. Le #41 a couru pour 12, 8, 5 et finalement 40 verges pour ainsi donner les devants aux visiteurs.
François Dussault ne s’était pas présenté à Laval avec l’intention d’être conservateur. Il a immédiatement suivi le touché d’un botté court. Cependant, une punition a empêché Trois-Rivières de réussir son coup. Par contre, on a senti Montmorency légèrement ébranlé car ils n’ont rien fait sur leur possession avant de cafouiller au moment du dégagement en ne semblant pas certains de qui devait être sur le terrain. Mais tout s’est replacé quand Jonathan Claudy Saincyr a intercepté une passe de Thomas Roy.
Esteban Bedoya a alors amorcé une poussée payante. D’abord avec un jeu de passe de 21 verges à Alwidge Kerven St-Jean, puis une passe complétée à Aziz Kavalo sur 17 verges et une autre de 14 à Géraud Zeifack Tengdonze. Enfin, Peter-Andy Tipaldos est venu mettre le glaçage sur le gateau avec une course de 18 verges pour créer l’égalité avant la fin de la demie.
Sur leur première possession au 3e quart, les Nomades ont finalement pris les devants pour la première fois du match quand Esteban Bedoya s’est forcé un chemin jusque dans la zone peinte en bleu après que les Diablos aient arrêté deux fois Tipaldos à la porte des buts. Le converti ayant été bloqué, le pointage était alors de 13-6. Et c’est resté ainsi jusqu’à la fin du quart.
Au changement de côté, les Nomades avaient le ballon à l’intérieur du 10 des visiteurs. Une séquence offensive qui avait débuté au milieu du troisième quart qui s’est terminé avec un placement de 17 verges de Benjamin Bernard. Puis après avoir muselé à nouveau l’attaque des Diablos, les Nomades ont repris le ballon au centre du terrain et encore une fois, Frédéric Morissette a confié le gros du travail à Peter-Andy Tipaldos pour faire avancer le ballon. Esteban Bedoya a conclu le tout avec une passe de touché de 27 verges à St-Jean pour donner une avance de 16 points aux Nomades avec 7:28 à jouer.
On a ensuite senti la frustration s’emparer de certains joueurs des Diablos. Les empoignades ont été plus soutenues sur les blocs lors du retour de botté d’envoi. Puis, après un sac sur le premier jeu, les arbitres ont signalé deux punitions de rudesse successives qui ont fait reculer Trois-Rivières très profondément dans sa zone. Tout ça a finalement mené à un touché de sûreté quand le porteur de ballon des Diablos est entré en contact avec un coéquipier dans la zone des buts.
Montmorency a ajouté sept autres points quand St-Jean a complété un jeu de 60 verges pour son deuxième touché du match. Les Diablos ont finalement répliqué avec une passe de Benjamin Marchand à Raphaël Lavictoire avec moins de 10 secondes à jouer.
Juan Antonio a terminé le match avec 104 verges sur 16 courses pour les Diablos. Tipaldos en a quant à lui cumulé 122 sur 22 portées pour Montmorency. Alwidge Kerven St-Jean a cependant été le plus prolifique de tous avec ses sept réceptions pour 153 verges et deux touchés.
Notons que les Nomades n’ont pas utilisé les services du receveur Olivier Jean dans le match. Il devrait être de retour à son poste pour la demi-finale face aux Lauréats.